La ville de Cotonou au Bénin, a abrité du 8 au 9 décembre 2022, un atelier d’édification des acteurs de la filière « soja et riz » sur les avantages liés à la préservation de la biodiversité dans leur chaîne de valeur. Les travaux ont permis aux participants, d’avoir une compréhension commune des caractéristiques de leur filière, de l’importance de la diversité biologique pour leur filière et des pressions que certaines pratiques professionnelles exercent sur les milieux naturels, ainsi que des pratiques écoresponsables pouvant être adoptées.
Après l’adoption d’un consensus, les acteurs clés devant être mobilisés pour cet objectif ont été identifiés, ainsi que les changements souhaitables de la part de chaque acteur, et les contraintes et opportunités que de tels changements représentent pour chacun.
Réduire l’impact environnemental de la culture du riz et du soja
L’atelier d’incitation des acteurs de la filière « riz soja » a eu lieu un jour après celui destiné aux acteurs de la filière « bois et sylviculture ». Organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en collaboration avec la Direction générale des Eaux, forêts et chasse et l’organisation non gouvernementale (ONG) Eco- Bénin, cette série de deux ateliers s’inscrit le cadre de la mise en œuvre du Projet d’engagements pour la biodiversité (Biodev2030).
L’objectif de ces ateliers est d’aboutir plus tard à la signature des engagements volontaires des acteurs des deux filières, à préserver la biodiversité le long de leurs chaînes de valeur respectives. Cela a été le cas le 29 novembre 2022 en Tunisie, avec les secteurs de la banque, du ciment et des eaux minérales.
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Une étude récente réalisée dans le cadre du projet Biodev2030 indique que les filières « bois et sylviculture » et « Soja et riz », sont à l’origine d’impacts environnementaux multiples et par corollaire sur la diversité biologique du Bénin. En l’absence d’actions pouvant permettre de réduire les risques sur l’état des milieux naturels (eaux, sols, ressources biologiques, etc.), cela impacte négativement le bien-être des populations humaines. À travers notamment la baisse de la fertilité naturelle des sols qui diminue les rendements agricoles et donc les revenus des petits exploitants.
Boris Ngounou