Le Bénin est soucieux d’approvisionner l’ensemble de sa population en eau potable, notamment celle de Parakou. Près de 360 000 habitants de la grande ville située au centre du pays, seront mieux desservis en eau potable à l’issue de la deuxième phase du projet d’alimentation en eau potable de Parakou. L’exécution des travaux a été autorisée par le Conseil des ministres réuni le 29 avril 2020 sous la présidence du président de la République, Patrice Talon.
Selon le compte rendu du Conseil des ministres, la fourniture, et la pose de 610 km de conduites d’eau sont prévus. D’un diamètre variant entre 75 et 160 mm, les nouvelles conduites permettront de doubler littéralement la longueur actuelle du réseau. Les entreprises de BTP, CGC-Togo et le Bureau Igip Afrique ont déjà été retenus pour accomplir les missions de contrôle et de surveillance du chantier.
Un projet qui vise à combler 90 % des besoins en eau de Parakou
À terme, les travaux de la deuxième phase du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Parakou permettront de satisfaire les besoins en eau potable des populations non encore desservies par la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) au sein des localités impactées par le projet. Ainsi ce dernier permettra d’atteindre un taux de distribution de l’eau de 90 % dans la zone bénéficiaire, d’ici à 2024.
L’achèvement de la première phase du projet au cours de l’année 2019, a permis d’améliorer la capacité de production et de traitement d’eau potable dans la ville. Celle-ci est passée de 400 m3/h à 1800 m3/h. La longueur du réseau a été étendue à 758 km avec pour ambition de réaliser 7 000 branchements à coût réduit dans la ville de Parakou.
Le coût global du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Parakou est estimé à 19,7 milliards de FCFA, soit environ 300 millions d’euros. Un montant supporté à 68,7 % par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Le reste étant apporté directement par le gouvernement béninois, qui a contracté un prêt de 12,2 millions d’euros, et également par la Soneb, qui a elle aussi emprunté 8,7 millions d’euros.
Boris Ngounou