D’ici peu, la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) créée en 2003 suite à la séparation des deux activités Eau et Énergie de l’ancienne Société béninoise d’électricité et d’eau (SBEE), n’existera plus en tant que telle. Le 6 janvier 2022, le gouvernement béninois a décidé de séparer ses activités. Cette mesure qui sera bientôt effective a été présentée dans le cadre du Programme d’actions quinquennat 2021-2026 du Bénin, par le ministre des Mines et de l’Eau, Samou Seidou Adambi.
La Soneb sera désormais constituée d’une société patrimoine et d’une société d’exploitation comme au Sénégal, où la Sen’Eau est responsable de l’exploitation et de la distribution de l’eau potable en zone urbaine et péri-urbaine en soutien à la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), une société de patrimoine. L’objectif de cette nouvelle réforme est l’amélioration des services d’approvisionnement en eau au Bénin. Dans le pays d’Afrique de l’Ouest, à peine 30 % de la population a accès à l’eau potable en milieu rural contre un taux de 57 % en milieu urbain, selon la Banque mondiale.
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La Soneb est placée sous la tutelle du ministère béninois de l’Énergie, des Recherches pétrolières et minières, de l’Eau et du Développement des énergies renouvelables. Actuellement, l’entreprise publique assure la production, le transfert, le traitement et la distribution dans les 77 centres urbains (chefs-lieux de communes) du Bénin. L’initiative la plus récente de la Soneb dans le pays est le raccordement des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI) à son réseau d’eau. Le projet a permis de faciliter l’accès à l’eau potable et à améliorer le climat des affaires du Bénin.
Dans le cadre de sa mission, la Soneb collabore également avec plusieurs entreprises, notamment la Compagnie de Géo-ingénierie de Chine (CGC) avec qui elle a réalisé en 2020 le barrage d’Ayédjoko, dans la ville béninoise de Savè. La retenue d’eau est construite sur un affluent de la rivière Ouémé qui prend sa source dans les montagnes de l’Atakora. L’infrastructure dispose d’une capacité de stockage de 2 millions de m3.
Inès Magoum