De l’eau potable coule désormais à Glazoué et Dassa-Zoumè, deux petites communes urbaines situées dans le centre le centre-sud du Benin. La précieuse ressource est fournie par la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb). L’entreprise publique vient de mettre en service des infrastructures d’eau potable. Il s’agit de l’aboutissement du « Projet d’approvisionnement en eau potable par l’exploitation des eaux souterraines des communes de Dassa-Zoumé et de Glazoué ».
Dans ces deux communes, la Soneb a augmenté la capacité des forages de Yawa, Affepia, Ogoudako, et Zongo datant des années ’90 et 2000. Jusqu’ici, chacune de ses infrastructures offrait une capacité de 20 m3 d’eau par jour. D’autres forages ont également été réalisés avec des réservoirs pour le stockage de l’eau. La capacité des réservoirs existants a été élevée à 75 m3. Finalement, la quantité d’eau fournie dans les deux communes passe de 240 m3 à 590 m3 par jour selon Soneb.
Un financement via la coopération japonaise
La mise en service des infrastructures d’eau potable à Glazoué et Dassa-Zoumè a fait l’objet d’une cérémonie d’inauguration à laquelle a pris part Samou Seïdou Adambi, le ministre de l’Eau et des Mines et Kiyofumi Konishi ainsi que l’ambassadeur du Japon au Benin. Si ce dernier était présent au centre-sud du Bénin, c’est que gouvernement, qu’il représente, a financé ce projet à hauteur de 5,3 milliards de francs CFA, soit plus de 8 millions d’euros.
La Soneb travaille sur ce projet depuis 2017. Il s’inscrit dans le cadre de la « vision l’horizon 2021 dans le secteur de l’eau ». Cette ambition a été présentée à l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon au Benin le 6 avril 2016. La Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) soutiennent cette ambition. Ensemble, ils vont investir 50 millions d’euros dans le programme. Ce montant, qui est encore en cours de validation au parlement, servira à financer des infrastructures d’eau potable en milieu rural et urbain.
Jean Marie Takouleu