Razel-Bec gagne un nouveau marché au Bénin. La filiale du groupe français Fayat participera au Projet d’adaptation des villes aux changements climatiques (Pavicc). Razel-Bec réalisera des travaux dans deux villes. Dans la capitale économique béninoise Cotonou, l’entreprise dirigée par Laurent Fayat réalisera des travaux de voiries et d’assainissement à Akpakpa et des travaux de drainage à Agla, deux quartiers situés dans le littoral de Cotonou.
Concrètement, Razel-Bec construira des caniveaux latéraux en béton armé, des voies pavées, des collecteurs, des dalots et des aménagements paysagers. Le contrat de Razel-Bec couvre également Bohicon. Dans cette commune de plus de 180 000 habitants, les travaux porteront sur l’extension d’un collecteur d’eau pluviale sur 10,6 km, le terrassement d’environ 500 000 m3 de déblai/dépôt, la construction de neuf dalots et des aménagements paysagers.
Réduire la fréquence des inondations
L’entreprise qui emploie plus de 6 000 personnes dispose de 18 mois pour exécuter son contrat. À travers ces travaux, le gouvernement béninois, à l’origine du Pavicc, vise à améliorer le cadre de vie et la résilience des territoires et des populations en prenant en compte les risques liés aux changements climatiques dans la planification urbaine.
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Outre les villes de Cotonou et de Bohicon, le Pavicc est également mis en œuvre dans la ville de Sèmè-Kpodji à travers la construction d’une passerelle piétonne pour désenclaver la zone de Tchonvi et à Comé pour la réhabilitation de placettes dans le noyau historique et développement de l’agriculture péri-urbaine. Selon le ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable, le Pavicc bénéficiera à 120 000 personnes.
Le projet est financé via un prêt de 58 millions d’euros accordé par l’Agence française de développement (AFD). À terme, les ouvrages construits dans le cadre du Pavicc contribueront à réduire les risques d’inondations, à améliorer le cadre de vie des populations et assurer la mobilité urbaine en toutes saisons, notamment dans les villes à risque d’inondations. Ce phénomène s’est aggravé ces 10 dernières années. L’année charnière pour ce pays d’Afrique de l’Ouest est sans doute 2010. Il y a 11 ans en effet, les inondations ont fait 43 morts et près de 100 000 personnes sans-abri, 800 cas de choléra, plusieurs personnes victimes du paludisme et des milliers d’hectares de terres agricoles détruits. Le sud du Bénin est particulièrement touché par ce phénomène qui s’aggrave à cause des crues du fleuve Niger et ses affluents.
Jean Marie Takouleu