Selon un constat établi par les députés de la 8e législature au Bénin, les acteurs de la vie économique utilisent de plus en plus les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture, l’agroalimentaire, la médecine, l’élevage, l’industrie chimique et pharmaceutique, la production d’énergie, la transformation des déchets, l’assainissement et l’environnement. Toutefois, un usage non règlementé de ces produits issus de la biotechnologie moderne peut avoir des effets néfastes sur l’environnement, la santé humaine, la conservation et la diversité biologique. En 2008, l’ONG Greenpeace France indiquait dans un article qu’usage maladroit et excessif des OGM dans le domaine de l’agriculture pouvait entraîner à la toxicité des organismes modifiés, la pollution du sol et des eaux, réduction du nombre de bactéries du sol, etc.
Les parlementaires béninois ont donc pris conscience des dangers liés à l’usage effréné des OGM et souhaitent que les auteurs soient frappés par la loi. La commission du plan, de la production et de l’équipement de l’Assemblée nationale a tenu une plénière le 4 janvier 2021 à l’hémicycle du Palais des gouverneurs de Porto-Novo, la capitale située au sud du pays. Les travaux ont porté sur l’examen et l’adoption de la loi n° 2021-01 sur la biosécurité en République du Bénin. Le texte de 98 articles répartis en huit chapitres, vise selon le parlement, à « garantir un niveau adéquat de protection dans le domaine du transfert, de la manipulation et de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés issus de la biotechnologie moderne ».
Le Bénin est désormais conforme au Protocole de Cartagena
Avec l’adoption de la loi n° 2021-01 sur la biosécurité, le Bénin se classe au rang des pays respectant leurs engagements conformément au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, que le pays d’Afrique de l’Ouest a ratifié e 02 mars 2005.
Cette loi complète par ailleurs, le vide juridique en matière de biodiversité qui continuait à la suite de la loi n° 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Car celle-ci protège la faune et son habitat à travers des mesures de conservation, de mise en valeur et d’utilisation durable des animaux sauvages, de leurs milieux de vie et de leur diversité biologique.
Boris NGOUNOU