Au Bénin, la gestion des plans d’eau devrait bientôt être améliorée. Le chef de l’État, Patrice Talon a décidé récemment de doter ce pays d’Afrique de l’Ouest d’une brigade de surveillance de ces étendues d’eau douce « plus ou moins profondes ». Le concours de recrutement des agents contractuels de l’État a été lancé le 8 août 2020 par la ministre béninoise de la Fonction publique, Adidjatou Mathys et celui de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui.
A terme, 62 agents seront retenus par le gouvernement. Parmi eux figureront deux inspecteurs de développement rural, 12 contrôleurs de développement rural et 48 agents des services généraux de l’administration. Concrètement, les futures recrues devront veiller en « permanence » à la propreté des plans d’eau, de façon à offrir un cadre propice pour la préservation de la ressource halieutique. Le ministre béninois de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche souligne par ailleurs que la brigade de surveillance des plans d’eau du Bénin s’assurera aussi du respect par les pêcheurs, des techniques recommandées et prohibées par le gouvernement concernant leur activité.
Afin de relever « pleinement » les différents défis, les 62 agents, qui constitueront la première promotion de la brigade de surveillance des plans d’eau du Bénin, recevront des formations paramilitaire, juridique, technique et administrative qui leur permettront de traquer et d’appréhender les « hors-la-loi ». Les agents auront un contrat de 2 ans, « renouvelable ou non ».
Avant cette initiative, plusieurs autres projets d’assainissement ont été mis sur pied pour préserver les ressources halieutiques, dont le plus récemment a été lancé en avril 2020. Il s’agit du projet d’assainissement des lacs Ahémé et Nokoué, situés respectivement au sud-ouest et au sud du pays, et des lagunes de la capitale économique Cotonou. Les espèces halieutiques, qui font la richesse spécifique de la biodiversité de ces plans d’eau étaient constamment menacées par les activités humaines.
Inès Magoum