Au Bénin, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du grand Nokoué (SGDS-GN) met en place des réformes pour l’année 2022. Les ménages s’acquitteront, dès le 1er avril 2022 d’un montant pour soutenir le service de collecte des déchets.
La Société de gestion des déchets et de la salubrité du grand Nokoué (SGDS-GN), qui collecte les ordures dans le grand Nokoué depuis 19 mois imposera désormais des frais à chaque ménage. « Le coût n’a pas encore défini, mais nous donnons l’assurance qu’il s’agira d’une contribution acceptable. Elle sera prélevée sur les factures d’électricité et d’eau », explique Valérie Lawson, le directeur général de la SGDS-GN.
La nouvelle mesure sera effectivement dès le 1er avril 2022. Selon Valérie Lawson, elle vise à renforcer l’efficacité de la SGDS-GN qui gère annuellement 450 000 tonnes de déchets ménages, dont 46 % organiques, 5,5 % recyclables et 35 % de matières fines de sables. À ce jour, l’entreprise de service public collecte 81 % des déchets produits dans le grand Nokoué et veut atteindre 100 %.
L’adhésion par les populations ?
Selon les autorités béninoises, cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre de l’axe stratégique 7 du pilier 3 du Programme d’actions du gouvernement (PAG). Cette politique vise à résoudre durablement la problématique de la salubrité urbaine afin d’améliorer les conditions de santé publique, le bien-être des populations et de réduire l’impact néfaste de la prolifération des déchets sur l’environnement. Le PAG couvre les villes de Cotonou, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Ouidah et Abomey-Calavi. Ces communes constituent le grand Nokoué.
Lire aussi – AFRIQUE : le continent s’attaque à la marée de déchets qui souillent l’environnement
Si la nouvelle politique de la SGDS-GN en faveur de la collecte des déchets constitue une avancée pour l’accès à l’assainissement dans le grand Nokoué, il se pose la question de l’adhésion des populations sachant que depuis quelques mois (juin 2021), l’entreprise de service public impose aussi aux ménages de conditionner leurs ordures dans des poubelles aux normes 840, une réglementation qui n’est pas encore appliquée par tous. Ces équipements sont en vente au Bénin au prix de 25 000 francs CFA, plus de 38 euros.
Inès Magoum
