Une nouvelle réglementation en matière de collecte, de traitement des ordures ménagères et de salubrité entrera bientôt en vigueur dans le grand Nokoué au Bénin. Elle concerne le suivi informatisé des activités des entreprises opérant dans le secteur de la salubrité et de la gestion des déchets. La nouvelle réglementation proposée par la Société de gestion des déchets et de la salubrité du grand Nokoué (SGDS-GN SA) vient d’être approuvée par le gouvernement béninois.
« Accéder aux prestations des entreprises de salubrité et de gestion des déchets en clic ». Une opération qui sera bientôt possible dans le grand Nokoué, au sud du Bénin. La nouvelle mesure a été approuvée le 26 août 2020 à l’issue du Conseil des ministres du gouvernement béninois. L’initiative vise entre autres, le suivi et le contrôle informatisés des prestations de salubrité et de gestion des déchets des entreprises, opérant dans le grand Nokoué. Objectif : rendre plus efficace la gestion des déchets dans les régions concernées.
La mesure qui vient de recevoir l’approbation du gouvernement béninois a été proposée par la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN SA), mise sur pied par l’État béninois. Pour assurer la réussite de ce projet de modernisation de gestion des déchets dans le grand Nokoué, le gouvernement du Bénin a également donné son aval à la SGDS-GN SA pour la contractualisation avec d’autres sociétés qui seront responsables du suivi et du contrôle informatisé des prestations d’assainissement et de gestion des déchets. Ces sociétés devront aussi fournir des poubelles et des tricycles pour des activités manuelles.
Cette innovation intervient seulement quelques mois après le démarrage du projet de gestion des déchets dans le grand Nokoué. Le projet est mis en œuvre en plusieurs phases. La première étape vise la collecte de 90 % des déchets dans le grand Nokoué. Parmi ces déchets, 60 % devraient être valorisés d’ici à 7 ans. Le projet de gestion des déchets concerne cinq villes, notamment Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi et Sèmè-Kpodji.
Selon l’étude de faisabilité du projet réalisée par le Cabinet d’études français Girus IRC, 358 000 tonnes de déchets sont produites chaque année dans les villes concernées par le projet. Cependant, seulement 10 % de ces déchets sont collectés. Les 90 % restant sont déversés dans la nature, causant la pollution des terres et des cours d’eau.
Inès Magoum