La mise en œuvre du projet gouvernemental de plantation de cocotiers le long de la bande côtière du Bénin est imminente. Dès la fin de l’année scolaire en cours, le Bénin planter plus de 500 000 plants constitués de quatre variétés de cocotiers et de palmiers dans sa zone balnéaire. Le but est de promouvoir le tourisme et lutter contre l’érosion côtière.
Le projet gouvernemental de plantation de cocotiers le long de la bande côtière du Bénin entre dans sa phase de réalisation. Les quelque 500 000 plants de cocotiers prévus à cet effet sont déjà prêts pour la mise en terre. À l’exception des palmiers royaux qui ont été importés du Ghana, les trois autres espèces de plants, à savoir cocotiers les géants ouest-africains productifs, les cocotiers géants ouest-africains traités et les cocotiers hybrides, sont tous produits sur place, par l’Institut national des recherches agricoles du Benin (Inrab). « Les cocotiers ont un rôle important dans la stabilisation des écosystèmes humides et de la biodiversité de la bande du littoral. Les cocoteraies constituent les principaux remparts végétaux contre l’érosion côtière », explique José Tonato, le ministre béninois du Cadre de vie et du Développement durable.
L’opération de déguerpissement qui devait commencer le vendredi 14 mai 2021 a été reportée d’un mois par le président béninois. Présent sur le site du projet deux jours avant son lancement, Patrice Talon a instruit le comité chargé de la libération de la plage, d’attendre la fin de l’année scolaire avant de lancer l’opération pour ne pas perturber la scolarité des enfants.
Le Bénin perd environ 4 mètres de rivage par an
Selon le ministre béninois du Cadre de vie et du Développement durable José Tonato, l’État béninois dépense chaque année, plus de 288 millions de francs CFA (environ 440 000 euros) pour l’entretien de la bande côtière. Le gouffre financier dû à l’érosion côtière est en effet une généralité en Afrique de l’Ouest, où selon la Banque mondiale, près de 3,8 millions de dollars sont dépensés chaque année pour combattre le phénomène.
Dans une étude publiée en mars 2019, la Banque mondiale estime que 56 % du littoral du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo est soumis à une érosion moyenne de 1,8 mètre par an. Particulièrement exposé à l’érosion, le Bénin perd en moyenne 4 mètres de rivage par an sur 65 % de ses côtes.
Boris Ngounou