La brigade de surveillance des plans d’eau du Bénin est opérationnelle, après quatre mois et demi de formation à l’École nationale des sous-officiers de Ouidah. Les 62 agents déployés sur le terrain le 14 mai 2021 veilleront à la propreté des rivières et des lacs d’eau douce.
Au Bénin, les espèces halieutiques qui constitue la richesse des plans d’eau sont menacées par les activités humaines. Pour préserver ces ressources, le gouvernement béninois renforce la sécurité autour des étendues d’eau douce du pays avec 62 agents, dont deux inspecteurs de développement rural, 12 contrôleurs de développement rural et 48 agents des services généraux de l’administration. Les plans d’eau du Bénin sont pollués par les produits pétroliers, les branchages d’acadja, les eaux usées, les résidus de pesticides, les boues fécales d’origine humaine et animale, mais aussi les décharges sauvages qui s’établissent autour de ces étendues d’eau douce.
Durant quatre mois et demi, les 62 agents ont reçu des formations paramilitaire, juridique, technique et administrative à l’École nationale des sous-officiers de Ouidah, au sud du Bénin. Avec des capacités renforcées, les agents pourront traquer et appréhender les « hors-la-loi ». Les sous-officiers bénéficient d’un contrat de 2 ans, « renouvelable ou non ». Outre la surveillance des plans d’eau, les nouveaux agents s’assureront du respect par les pêcheurs, des techniques recommandées et prohibées par le gouvernement du Bénin concernant leur activité.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les pêcheurs artisans marins peinent à vivre de leur activité. Cette vulnérabilité est due à la pêche illégale avec comme particularité, l’invasion de la façade maritime par des engins prohibés et dévastateurs. Une situation, qui prive certaines zones du pays de ressources halieutique qui assurent pourtant 20 % de l’apport protéique selon l’Organisation des Nations unies (ONU).
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La mise sur pied de la nouvelle brigade fait partie de la stratégie du gouvernement béninois visant à préserver les étendues d’eau douce du pays, notamment les lacs Ahémé et Nokoué. L’objectif à long terme étant la restauration de ces écosystèmes. Cette problématique sera d’ailleurs au cœur de la journée internationale de la biodiversité qui se célèbre le samedi 22 mai 2021.
Inès Magoum