Le projet a été annoncé le 16 février 2022 par les responsables de Glo-Djigbé-Zè, la zone industrielle développée au Bénin par la Société d’investissement et de promotion de l’industrie-Bénin (Sipi-Bénin). C’est une coentreprise entre Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) et la République du Bénin. HRD Industries construira une nouvelle usine qui produira de l’huile et du bio-charbon à partir des déchets d’anacarde.
L’entreprise agroalimentaire prévoit d’extraire la résine ou liquide brun contenu dans la coque de la noix de cajou pour produira 50 000 litres d’huile et 45 000 tonnes de bio-charbon par an. HRD Industries estime que l’ensemble des travaux de construction nécessitera un investissement de 7 milliards de francs CFA, près de 10 millions d’euros. HRD Industries deviendra ainsi la 25e entreprise à investir dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ-Zè).
Le lancement des travaux en septembre 2022
La filiale de la multinationale indienne HRD Group collectera les coques de noix de cajou à Glo-Djigbé-Zè. Le Bénin est le plus grand producteur africain de noix de cajou, avec plus de 100 000 tonnes générées en 2019. Sauf qu’avant la valorisation des déchets de cajou en baume (un liquide dont les industries de la peinture et de l’aéronautique raffolent) par Fludor-Bénin (depuis 2020), seule l’amande, la partie comestible de la noix, était extraite et exportée principalement vers l’Inde.
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La future usine de valorisation des déchets de cajou couvrira une surface de 3 hectares sur les 1 640 hectares dont dispose de la GDIZ-Zè, créée le 5 février 2020. HRD Industries envisage de lancer les travaux sur le site en septembre 2022, pour une mise en service prévue en décembre 2023. « Au moins 17 000 emplois directs et 15 000 emplois indirects seront créés dans le cadre de la mise en œuvre de l’ensemble de la zone de transformation de la noix de cajou », affirme Létondji Beheton, directeur général de Sipi-Bénin.
La Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè, conçue pour être un parc industriel moderne, respectueux des normes environnementales et sociales accueillera également des investisseurs dans les industries de la filature et de tissage du coton, de la fabrication des vêtements, de l’agroalimentaire, du bois, etc.
Inès Magoum