Un protocole d’intention vient d’être signé virtuellement entre les gouvernements du Botswana et de la Namibie pour la mise en œuvre de leur méga projet solaire de 5 000 MWc. Les deux pays ont déjà reçu le soutien de la Société financière internationale (SFI), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que de l’initiative Power Africa du gouvernement américain.
Les choses se précisent concernant la construction d’un complexe solaire de 5 000 MWc à cheval à la frontière entre la Namibie et le Botswana. Les autorités de ces pays d’Afrique Australe ont signé par vidéoconférence un protocole d’intention avec plusieurs partenariats financiers, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Société financière internationale (SFI), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) et Power Africa du gouvernement des États-Unis d’Amérique.
Tous ces acteurs jouent un rôle de premier plan dans le développement des infrastructures électriques en Afrique. Le protocole d’intention signé récemment entre la Namibie, le Botswana et les institutions financières internationales intervient quelques jours seulement après la signature d’un premier accord, toujours par vidéoconférence. Ces accords permettront le début des études de préfaisabilité de ce méga-projet d’énergie propre.
Près de 2 millions de dollars pour des études de préfaisabilité
Le secrétaire permanent adjoint aux Ressources minérales, à la Sécurité énergétique et aux Technologies vertes du Botswana, Nchena Mothebe, estime que les premières études coûteront 20 millions de Pulas botswanais, soit 1,84 million de dollars. À l’en croire, les partenaires financiers qui rejoignent le projet devraient contribuer au financement de ces études qui permettront d’estimer le coût global du méga-projet.
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Pour son développement, les autorités des deux pays bénéficieront également du soutien financier des nouveaux partenaires, notamment la BAD, la Bird, Power Africa ou encore la SFI, la filiale de la Banque mondiale responsable du financement du secteur privé. À ce stade du projet, l’intervention de la SFI signifie que le complexe solaire sera ouvert aux investissements des producteurs indépendants d’électricité (IPP). La future installation boostera les capacités des réseaux électriques nationaux de la Namibie et du Botswana.
Une partie de la production sera vendue aux pays de la sous-région à travers le Southern African Power Pool (SAPP). Il s’agit d’un mécanisme de coopération entre les sociétés nationales d’électricité en Afrique Australe. Le SAPP est une initiative de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Jean Marie Takouleu