Le ministère burkinabé de l’Eau et de l’Assainissement a récemment inauguré 600 blocs de latrines dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. Les nouvelles installations ont été réalisées dans le cadre du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA), lancé en 2019.
Les installations d’hygiènes sont fonctionnelles depuis le 1er septembre 2021. Il s’agit de 600 blocs de latrines construites dans la Boucle du Mouhoun, l’une des 13 régions du Burkina Faso avec environ 1,9 million d’habitants. Les blocs de latrines de type VIP-douche-puisard bénéficieront aux personnes déplacées internes vivant dans la région de la Boucle du Mouhoun.
« Au moins 2 000 autres blocs de latrines sont en construction dans la région de la Boucle du Mouhoun. Chaque installation coûte environ 350 000 francs CFA (plus de 533 euros) », indique le ministère burkinabé de l’Eau et de l’Assainissement. Le principal enjeu est l’amélioration l’hygiène dans la Boucle de Mouhoun. Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA), lancé en 2019. « Les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest sont également concernées par le volet assainissement de ce programme », précise le ministère burkinabé de l’Eau et de l’Assainissement. En tout, 50 000 latrines seront construites en zone rurale. Le PAEA a également un volet hydraulique rural.
La Banque mondiale cofinance les travaux avec une enveloppe de près de 254 millions d’euros, à travers l’instrument de financement PforR (Programme axé sur les résultats). Le gouvernement burkinabé apporte le reste du financement, soit plus de 55 000 euros pour la mise en œuvre du PAEA qui devrait s’achever en 2023. Le but visé est l’amélioration des services d’assainissement dans le pays.
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À en croire le gouvernement du Burkina Faso, en 2020, le taux d’accès du pays à l’assainissement atteignait à peine 25,3 %. Le PAEA pour vocation d’améliorer la situation, car le manque d’installations d’hygiènes adéquates augmente le taux de défécation en plein air. Ces matières fécales polluent les cours d’eau avec comme conséquences, la propagation des maladies hydriques.
Inès Magoum