L’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aneree) du Burkina Faso vient de lancer un nouveau programme d’énergie solaire dans le pays. Baptisé « Cluster solaire -Burkina Faso », il permettra de développer une synergie d’actions entre les acteurs du domaine, afin de mieux faire la promotion de la filière solaire et de l’efficacité énergétique dans le pays.
Le programme « cluster solaire – Burkina Faso » a été lancé le 3 juillet 2020 par l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aneree) du Burkina Faso. Il s’agit d’un vaste réseau structuré qui permettra aux entrepreneurs locaux (producteurs, importateurs, commerçants, services publics et privés, ONG et associations) de la chaîne de l’énergie solaire du Burkina Faso d’avoir, non seulement les capacités techniques nécessaires, mais aussi une certaine facilité financière pour pouvoir prendre part aux compétitions internationales. Selon Aneree, le programme « cluster solaire » permettra également au Burkina Faso de faire un pas de géant vers son objectif, qui est de produire 30 % de son électricité à partir de l’énergie solaire à l’horizon 2025-2030.
Actuellement, le taux d’accès à l’électricité du Burkina Faso est de 21 %, nonobstant le fait que le pays dispose d’un énorme potentiel solaire et de l’une des plus grandes centrales solaires photovoltaïques de la sous-région Afrique de l’Ouest avec une capacité annuelle estimée à 56 GWh/h.
Le Fonds vert pour le climat (FVC), le mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, soutient Aneree dans la mise en œuvre du programme « Cluster solaire », en facilitant la mobilisation des ressources financières au niveau international. Les fonds sont ainsi disponibles auprès de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD). Les entreprises locales du secteur de l’énergie solaire pourront en bénéficier. « L’institution financière permettra aux entreprises locales d’être éligibles à des prêts pour leurs projets dans le secteur des énergies renouvelables, avec des taux préférentiels de 4 % à 5 % pour des délais de maturité de 15 ans », explique Bachir Ismaël Ouédraogo, le ministre burkinabé de l’Énergie.
Une approche de financement mixte sera utilisée afin de fournir un soutien financier abordable à long terme pour les projets solaires. Ces prêts aideront les entreprises à réduire les risques et à impliquer les banques commerciales et publiques dans l’intensification des investissements solaires.
Inès Magoum