Fasobot, voici la solution que proposent cinq jeunes élèves burkinabés pour faciliter le tri des déchets en mer. En deux mois, ils ont mis sur pied ce robot qui leur a permis de prendre part, en octobre 2019, à la troisième édition de First global challenge qui s’est déroulée à Dubaï.
Jade, Cheick, Flore, Océane, Walliatou, cinq prénoms porteurs de fierté pour le Burkina Faso. Regroupés en une équipe, ces jeunes élèves burkinabés ont mis sur pied le Fasobot, un robot bientôt capable de trier les déchets dans la mer. Au-delà de l’aspect purement digital de leur robot, le Fasobot se présente comme une solution pour appréhender et trier les déchets en mer et sur les plans d’eau douce. Grâce à leur trouvaille, ces jeunes ont pris part au First Global Challenge, qui s’est tenu à Dubaï du 22 au 24 octobre 2019. Cheik Oumar Farid Ouedraogo, élève en classe de seconde, est l’un des membres de cette équipe. Interviewé par BBC Afrique, le jeune adolescent a déclaré avoir énormément appris de cette compétition. « Nous avons monté ce robot en deux mois : tous les samedis, nous nous retrouvions pour travailler. Participer au First global challenge nous a permis de rencontrer de nouvelles personnes et apprendre plein de choses. C’était un concours intéressant. »
Le Fasobot a été testé sur les cours d’eau du Burkina Faso, précisent ses concepteurs. Ils espèrent améliorer ses fonctionnalités pour rendre l’outil plus efficace, notamment au niveau du bras articulé qui appréhende les déchets. Avec cette solution, ils ont été classés 185e sur 189 places lors du concours. « Le classement ne nous a pas beaucoup arrangés, mais nous avons beaucoup appris et cette expérience va nous permettre de mieux préparer l’édition 2020. », explique Zoulfaou Dankourma, l’une des coaches de l’équipe, interviewée par BBC.
Mettre la robotique au service de la lutte contre la pollution maritime
Le First Global challenge est une compétition internationale qui réunit chaque année des jeunes passionnés de robotique, âgés de 14 à 18 ans, du monde entier. En 2019, la compétition fêtait sa troisième édition et a permis de rassembler des jeunes issus de 200 pays. Le thème retenu cette année était « La pollution de l’océan », choisi afin de permettre aux jeunes de se servir des robots pour proposer des solutions qui permettent de lutter contre la pollution marine. Un rapport conjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), datant de 2009, estime qu’on retrouve en moyenne 13 000 morceaux de déchets plastiques par kilomètre carré sur les océans.
En dehors du Burkina, d’autres pays africains ont également répondu présents à ces jeux olympiques de la robotique, notamment le Mali, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Burundi, le Cameroun…
Luchelle Feukeng
