Pour dépolluer le marigot Houët, les autorités de la commune de Bobo-Dioulasso mettront en place un système participatif de gestion des ordures ménagères. Le projet vise la préservation de la biodiversité de l’affluent de la rivière Kou. Très pollué actuellement, le marigot Houët dispose pourtant d’une richesse halieutique exceptionnelle avec de nombreuses espèces de poissons d’eau douce, dont des silures.
Le cours d’eau présente désormais une coloration verdâtre à cause du rejet des déchets ménagers, notamment les restes d’aliments, les plastiques non recyclables et les emballages souillés, les emballages recyclables (les bouteilles en verre, les cartons, bouteilles et flacons plastiques, canettes et boîtes de conserve), ainsi que les déchets ménagers spéciaux tels que les ampoules, les batteries, les piles, les pots de peinture, etc. Les eaux usées industrielles déversées dans le marigot Houët contribuent également à sa pollution.
L’option de la valorisation des ordures ménagères
Le projet de dépollution du marigot Houët dans la commune de Bobo-Dioulasso sera mis en œuvre sur 2 ans, pour un coût total de 3,18 millions de dirhams marocains (près de 296 400 euros). La commune marocaine de Fès soutient le projet avec un financement de 999 911 dirhams marocains (près de 93 200 euros) et renforce ainsi sa coopération avec Bobo-Dioulasso. La direction générale des collectivités locales au Burkina Faso mobilisera 1,85 million de dirhams marocains (plus de 174 750 euros) via le Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales. L’autre partie du financement, plus de 31 700 euros, sera débloqué par la municipalité de Bobo-Dioulasso.
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Les déchets ménagers collectés autour du marigot Houët pourraient être transformés en compost et utilisés comme fertilisant dans les plantations. Un projet similaire est mis en œuvre dans le secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Cette autre initiative vise la valorisation des déchets ménagers en compost pour la récupération de 50 hectares de terres dégradées dans le secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Le projet permettra aussi d’éradiquer les dépotoirs sauvages du secteur 22 de la commune de Bobo-Dioulasso.
Inès Magoum