C’est officiel, le projet de construction du barrage polyvalent de Noumbiel entre le Burkina Faso et le Ghana sera relancé, environ 10 après sa suspension. La Banque africaine de développement (BAD) financera les travaux avec un prêt de 4,5 millions d’euros.
Le projet de construction du barrage de Noumbiel est de nouveau sur les rails. Ceci fait suite à une rencontre entre les responsables de la Banque africaine de développement (BAD) et le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement, Ousmane Nacro, les 15 et 16 septembre 2021 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. À l’issue des échanges, la BAD promet un chèque d’une valeur de 4,5 millions d’euros pour la réalisation de l’ouvrage.
Ce financement vient ainsi permettre la relance d’un projet suspendu il y a une dizaine d’années. « Le projet a connu un blocage à cause d’un désaccord entre le Burkina Faso et le Ghana. En effet, pendant que le Burkina Faso souhaitait en faire un barrage à vocation hydroélectrique, le Ghana favorisait plus le volet agricole », explique Ousmane Nacro, le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement. Après des négociations, le projet est présenté à plusieurs instances africaines et mondiales et est inscrit en juin 2020 dans le Plan d’action prioritaire 2 du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PAP2-PIDA).
Lire aussi – AFRIQUE : l’eau, au centre des enjeux environnementaux du continent
L’Autorité du bassin de la Volta (ABV), dont le Burkina Faso et le Ghana sont membres, pilote le projet de construction du barrage de Noumbiel. L’ouvrage affichera une capacité de rétention de 11,3 milliards de m3 et disposera d’un volume brut du réservoir de 8,8 milliards de m3. Le gouvernement estime qu’avec cette capacité, le potentiel hydroélectrique de l’ouvrage sera de plus de 303 GWh. « Le barrage permettra également d’irriguer près 9 000 hectares de plantation au Ghana », affirme Yaovi Robert Dessouassi, le directeur exécutif de l’ABV. Ce qui devrait garantir de meilleurs rendements agricoles dans les différentes zones bénéficiaires.
Inès Magoum