L’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) de l’Union africaine (UA) vient de lancer le prix « Grande muraille verte » au Burkina Faso pour la promotion et la gestion durable des terres. Il est destiné à récompenser le travail des professionnels des médias. Ceux-ci doivent déposer leurs productions (participations) avant le 19 juin 2020.
Les journalistes qui travaillent dans les zones d’intervention de l’Initiative grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (les régions du Plateau central, du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est) au Burkina Faso peuvent obtenir une récompense. Il s’agit du prix « Grande muraille verte ». Le concours qui vient d’être lancé vise à encourager les professionnels des médias qui contribuent à la gestion durable des terres à travers leurs productions journalistiques.
Le prix « Grande muraille verte » est ouvert aux journalistes et animateurs travaillant dans des organes de presse écrite, de presse en ligne, de radiodiffusion et de télévision. « Pour cette première édition, la compétition concernera les œuvres publiées entre le 1er juin 2019 et le 31 mai 2020. Le dépôt des œuvres et prévu du 1er au 19 juin 2020 », explique Adama Doulkom, le coordonnateur national de l’Initiative grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) au Burkina.
Le prix « Grande muraille verte » s’inscrit en droite ligne des actions menées par l’IGMVSS depuis 2007. Ces actions concernent la lutte contre la désertification, la dégradation des terres, la sécheresse, le changement climatique et la perte de la biodiversité.
Quelques actions de l’IGMVSS
L’IGMVSS a organisé du 4 au 6 mars 2020 à Koudougou, une ville de la province de Boulkiemdé au Burkina Faso, un atelier de formation au profit d’une trentaine de journalistes travaillant de ses zones d’intervention dans le pays. Les hommes de médias ont été entretenus sur les résultats acquis sur le terrain par l’IGMVSS concernant les questions de désertification, de gestion durable des terres. Quelques conséquences de ces phénomènes naturels ont été évoquées ; notamment la perte de la diversité biologique, l’accroissement de la superficie des terres arides et semi-arides, la baisse de pluviométrie, la hausse des températures, la dégradation de la qualité agronomique des sols et l’augmentation de l’évaporation des plans d’eau.
Dans le cadre de cette formation, l’une des solutions préconisées par l’IGMVSS pour mettre fin à ces phénomènes naturels est la gestion durable des terres. « L’une des solutions est de mieux traiter les terres pour qu’elles puissent faire l’objet d’utilisation rationnelle et de production durable. Cela passe notamment par la Gestion durable des terres, un outil que la Grande muraille verte essaie de déployer dans toute sa zone d’intervention pour accompagner les producteurs à mieux exploiter les terres de façon durable », affirme Roch Pananditigri, le chargé de suivi-évaluation à l’IGMVSS
C’est ainsi que plusieurs pratiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ont été suggérées. Il s’agit de l’aménagement et la gestion du sol (zaï, demi-lunes, paillage, jachère améliorée, etc.), de l’agroforesterie (défrichement contrôlé, fixation des bergers, la reforestation…) et de la gestion de l’eau.
Selon l’IGMVSS, le Burkina Faso a subi près de cinq décennies de sécheresses sévères et récurrentes. Le phénomène a eu des impacts désastreux sur les écosystèmes du pays. Aujourd’hui, 34 % du territoire, soit 9 234 500 hectares des terres de production, est dégradé.
Inès Magoum