Des conventions de financement viennent d’être signées entre le gouvernement du Burkina Faso et la Banque africaine de développement (BAD). L’institution financière panafricaine accepte de financer plusieurs projets de développement en cours, avec une enveloppe de 42 milliards de francs CFA, soit plus de 64 millions d’euros.
La première convention de financement d’une valeur de 10 milliards de francs CFA (15,2 millions d’euros) est destinée à la réalisation du Projet eau potable et assainissement en milieu rural (Pepa-mr). L’objectif est la réalisation des ouvrages d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement. Le projet permettra concrètement de réaliser 15 systèmes d’adduction d’eau potable (AEP) simplifiés, reliés à des bornes-fontaines. Les AEP permettront aussi les branchements particuliers pour les ménages et les lieux publics ainsi que les institutions et certains abreuvoirs pour les animaux.
Des travaux d’assainissement
Le gouvernement du Burkina Faso prévoit également la construction de 200 forages équipés de pompes à motricité humaine. Il organisera également des campagnes de sensibilisation « conformément au guide d’intermédiation sociale en matière d’approvisionnement en eau potable ».
Sur le plan de l’assainissement, le Pepa-Mr permettra la réalisation de 50 blocs latrines dont 15 répondent aux normes de gestion hygiénique des menstrues (GHM) dans les institutions (écoles et centres de santé) et dans les lieux publics (marchés, mosquées, gares routières, églises). Chez les ménages, 11 000 latrines seront également construites. Le gouvernement burkinabé prévoit aussi l’organisation des campagnes de sensibilisation des populations pour un changement de comportement sur l’assainissement, l’hygiène…
Selon la BAD, le Pepa-Mr permettra d’accroître le taux d’accès à l’eau potable dans la région du Centre Ouest de 70 % en 2018 à 84 % en 2025, et celui de la région du Centre-Sud de 85 % en 2018 à 92 % en 2025. Le projet contribuera à faire passer le taux d’accès à l’assainissement dans la région du Centre-Ouest de 15 % en 2018 à 39 % en 2025 et dans celle du Centre-Sud du 10 % à 35 % en 2025.
Le financement d’un projet « Yeleen ».
Les conventions de financement signées récemment entre le gouvernement burkinabé et la BAD consacrent jusqu’à 32 milliards de francs CFA au projet « Yeleen ». L’objectif du projet est d’augmenter et de diversifier la fourniture d’électricité grâce à la construction de quatre nouvelles centrales solaires photovoltaïques avec une capacité cumulée de 52 MWc.
Les installations seront situées dans la capitale Ouagadougou (43 MWc), à Dori (6 MWc), Diapaga (2 MWc) et Gaoua (1 MWc). Ces installations, qui seront réalisées entre 2020 et 2024, renforceront le réseau électrique et permettront le raccordement de 30 000 ménages. Le projet « Yeleen » est également soutenu par l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et le fonds vert pour climat (FVC).
Jean Marie Takouleu