La Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder un prêt de 48,82 millions d’euros au Burkina Faso. Les fonds sont destinés à la mise en œuvre du projet « Yeleen » dont le but est d’électrifier les zones rurales via l’énergie solaire.
Le projet « Yeleen » reçoit désormais le soutien de la Banque africaine de développement (BAD). Le conseil d’administration de cette institution financière panafricaine a approuvé un prêt de 48,82 millions d’euros pour la mise en œuvre du projet. Ce financement tombe à pic puisque les travaux commenceront en 2020 pour s’achever quatre années plus tard.
La BAD a décidé de l’inscrire dans son initiative « Desert to Power » dont le but est de fournir de l’électricité, à partir du solaire, à 250 millions de personnes dans les pays du sahel : du Tchad au Burkina Faso, en passant par le Soudan, Djibouti, le Sénégal, le Nigeria, le Mali, l’Éthiopie, la Mauritanie, l’Érythrée et le Niger. Au Burkina Faso, le projet « Yeleen » s’inscrit dans le cadre du Plan solaire 2025 du gouvernement.
« A terme, ce projet permettra d’augmenter et de diversifier la fourniture d’électricité grâce à la construction de quatre nouvelles centrales photovoltaïques de 52 MWc. Il permettra aussi de développer les réseaux de distribution d’énergie. Au moins 30 000 nouveaux ménages, soit environ 200 000 personnes seront touchées », explique la BAD.
Un projet soutenu par plusieurs partenaires au développement
La première centrale solaire photovoltaïque du projet « Yeleen » sera située à Ouaga No, en périphérie (ouest) de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Elle sera accompagnée d’une ligne électrique aérienne d’une trentaine de kilomètres qui se raccordera au poste existant à Kossodo, au nord-est de Ouagadougou. La ligne électrique contourne la ville et son agglomération par le nord et le dernier kilomètre est prévu pour être aménagé en souterrain.
Les autres centrales solaires photovoltaïques seront implantées dans les localités de Dori et de Diapaga, situées respectivement dans nord-est et à l’ouest du Burkina Faso. Ces projets seront mis en œuvre sous les auspices de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel). « Ce projet vient s’ajouter aux efforts que la Banque déploie pour assurer un accès inclusif à l’énergie en améliorant l’électrification rurale, les interconnexions régionales et les réformes du secteur de l’énergie. Il permettra notamment d’accroître de 15 % la capacité de production d’énergie du Burkina Faso, ce qui réduira sa dépendance aux importations de combustibles fossiles », indique Wale Shonibare, le vice-président par intérim de la BAD pour l’Énergie, le Changement climatique et la Croissance verte.
Le projet « Yeleen » nécessitera un investissement total de 136,69 millions d’euros. Outre la BAD, l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) ainsi que le fonds vert pour climat (FVC) soutiennent le projet du gouvernement burkinabé.
Jean Marie Takouleu