Le gouvernement du Burkina Faso vient de signer avec la Belgique, un accord de prêt de 8 millions d’euros. L’argent servira à financer le Projet de réalisation de 27 systèmes d’approvisionnement en eau potable (AEP) dans la région du Centre-Est.
Le gouvernement belge va soutenir le Burkina Faso pour la mise en œuvre de son Projet de réalisation de 27 systèmes d’approvisionnement en eau potable (AEP) dans la région du Centre-Est. Un accord allant dans ce sens a été signé à Ouagadougou, la capitale du Burkina, entre Hadizatou Rosine Coulibaly, la ministre de l’Économie, des Finances et du Développement et Lieven de la Marche, l’ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso.
L’entente porte sur un prêt de 5,25 milliards de francs CFA, soit 8 millions d’euros. L’argent servira à accélérer le projet qui prévoit la réalisation de 27 forages. Ces infrastructures vont être construites dans 27 localités de la région du Centre-Est. Chaque forage servira à alimenter sept bornes-fontaines et 50 branchements privés. Une borne-fontaine devrait permettre d’alimenter 500 personnes en eau potable. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable (PN-AEP) du Burkina Faso.
Le PN-AEP et l’accès universel à l’eau potable au Burkina Faso ?
Dans la région du Centre-Est, le projet de réalisation de 27 AEP devrait contribuer à proposer l’accès universel à l’eau potable. Ce projet s’étendra sur une période de 5 ans selon Fidèle Kuama, le directeur régional de l’Eau et de l’Assainissement, qui a assisté à la signature de l’accord de prêt, qui dépend du ministère de l’Eau et de l’Assainissement.
Ce projet va permettre d’ajouter un point au compteur du PN-AEP. Son objectif est de faire évoluer le taux d’accès à l’eau potable de 65 % en 2015 à 100 % en 2030, l’augmentation de la proportion de la population rurale desservie par borne-fontaine doit passer de 8,7 % en 2015 à 24 % d’ici 2030.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement du Burkina Faso a décidé de se passer des systèmes traditionnels d’AEP qui comprennent les puits modernes et les forages équipés de pompes manuelles ; il va se concentrer sur des petits centres de production d’eau (CPE) d’une capacité de 600 m3 par jour et pouvant alimenter 30 000 personnes. Il est prévu que ces CPE fonctionnent avec de l’énergie propre comme le solaire. Objectif, limiter les impacts environnementaux du programme et surtout optimiser les coûts de l’eau potable.
Jean Marie Takouleu