Bonne nouvelle pour GreenYellow. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) basé à Paris (en France) obtient une garantie de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) pour ses investissements au Burkina Faso. La filiale du groupe de la Banque mondiale signe 4,5 millions d’euros de garantie qui couvre les investissements de GreenYellow en fonds propres et quasi-fonds propres dans la Société de production d’énergie solaire de Ouagadougou SAS (SPES Ouagadougou), sur une période allant jusqu’à 20 ans.
L’entreprise à finalité spécifique est mise en place par GreenYellow pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Nagréongo, une commune de la région Plateau-Central. Le projet est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) signé avec le ministère burkinabé de l’Énergie et celui des Finances. La demande de garantie de GreenYellow a été approuvée par le Conseil d’administration de la Miga en même temps que trois autres projets photovoltaïques indépendants les uns des autres, mais similaires en termes de structure.
Une retombée de l’Alliance Sahel
« Ensemble, les projets auront une capacité de 102 MWc et constituent la première série de producteurs indépendants d’électricité solaire du pays. Le soutien de la Miga à ces projets solaires est considéré comme essentiel à leur réalisation, tant par les investisseurs que par le gouvernement », indique GreenYellow. La Miga inscrit cette nouvelle garantie dans le cadre de l’Alliance Sahel. Lancée en 2017 par plusieurs pays européens et institutions financières internationales, dont le groupe Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD), cette initiative vise à accompagner la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad dans leurs efforts de développement et de paix.
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Le projet de GreenYellow qui bénéficie de l’alliance débouche sur l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque qui, au terme des travaux en cours, affichera une capacité de 30 MWc. Cette électricité sera vendue à la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) sur une durée de 25 ans. « Ce projet contribue aux efforts du groupe de la Banque mondiale pour doubler la capacité installée d’énergies renouvelables et l’accès à l’électricité dans les pays du G5 entre 2018 et 2023 », indique la Miga.
Le soutien de la FMO
Le projet solaire de Nagréongo est également soutenu par un prêt de 21 millions d’euros de la Nederlandse Financierings-Maatschappij voor Ontwikkelingslanden (FMO), la société néerlandaise de financement du développement. L’installation permettra d’augmenter la capacité installée du Burkina Faso (357 MW actuellement) tout en permettant d’éviter les émissions de 27 500 tonnes équivalent CO2 par an.
Jean Marie Takouleu