Un accès durable à l’énergie pour tous, c’est le but visé par la 2e Semaine des énergies et énergies renouvelables d’Afrique (Seera), qui s’est ouvert le 2 mai 2018 à Ouagadougou.
Le ministère burkinabè de l’Énergie en collaboration avec ses partenaires a placé les travaux sous le thème : « Promotion du mix énergétique et de l’efficacité énergétique pour un accès durable à l’énergie pour tous ». Ainsi, l’un des deux piliers de cette thématique, à savoir, « le mix énergétique », traduit la volonté du pays de capitaliser sur son potentiel d’énergies propres — éoliennes et parc solaire réunis — sans pour autant renoncer aux centrales thermiques pour ses besoins en électricité.
Le Burkina Faso connait en effet, un déficit en électricité qui s’accroît de 13 % par an, causant des délestages à répétition sur le réseau. Disposant de soleil à revendre, le Burkina Faso a choisi de l’exploiter afin de réduire son déficit énergétique. En 2014, la capacité du pays était de 285 mégawatts. D’ici 2020, l’ambition du gouvernement est de la porter à 1000 mégawatts. Pour le ministre de l’Énergie, Pr Alfa Oumar Dissa, la Seera s’inscrit en droite ligne de la vision du gouvernement burkinabè pour la promotion d’une énergie durable pour tous. « Le gouvernement a pris l’option claire de la transition énergétique à travers l’utilisation des énergies renouvelables ainsi que la promotion de l’efficacité énergétique, conformément aux engagements pris par le Président du Faso dans son programme quinquennal afin d’apporter une réponse au déficit structurel de l’offre et de réduire à terme les coûts de production, indispensable à notre développement économique et social », a-t-il indiqué.
30 % d’électricité à partir du solaire
Manifestation panafricaine, la Seera abrite diverses activités, dont le Forum régional des énergies renouvelables (Forer), les journées de promotion des économies d’énergies (JPEE). Des tables rondes, des journées scientifiques, des visites d’installations et de chantiers, des expositions marqueront cette semaine — du 2 au 7 mai 2018 — dédiée à l’énergie. Conscient du leadership qu’occupe le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique, les organisateurs de cet événement ont fait du royaume chérifien, invité d’honneur du Seera 2018.
De retour de New Delhi, où il a pris part le 11 mars 2018 au premier Sommet fondateur de l’Alliance solaire internationale (ASI), le président burkinabé, a annoncé que son pays mettrait les bouchées doubles afin que l’énergie solaire représente 30 % de l’énergie utilisée dans le pays. « Nous avons été un des premiers membres fondateurs de cette alliance, pour réaffirmer le choix que nous avons opéré de transformer et de faire en sorte que l’énergie solaire puisse représenter environ 30 % de l’énergie utilisée dans notre pays », avait déclaré Roche Kaboré via un communiqué de la présidence.
Boris Ngounou