Un accord a récemment été signé entre l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Tamotsu Ikezaki, et le président de l’association Faso-Japon Solidarité, Siaka Guobé. La partie japonaise va ainsi débloquer 75 mille euros pour soutenir le financement de l’électrification de la commune de Tanghin-Dassouri et les 49 villages qui la constituent grâce à de l’énergie solaire photovoltaïque. Tanghin-Dassouri est une commune de la province de Kadiogo, située dans la région du centre du Burkina Faso. Elle compte un peu plus de 64 mille habitants.
En se référant aux différents composants du projet, on constate que l’école primaire, le musée, des centres de santé et de promotion sociale (CSPS), le site touristique de Bazoulé et le marché de la commune sont quelques-uns des sites qui seront éclairés grâce au solaire. Par ailleurs, le projet va permettre d’équiper des élèves de lampes rechargeables, avec une autonomie de 50 heures en moyenne. Une stratégie qui permettra de soutenir l’éducation dans les zones rurales du pays. Le coût global de ce projet est estimé à 49,5 millions de FCA, soit environ 74,5 000 euros.
Au Burkina, le taux d’accès à l’électricité est de 21 % nonobstant le fait que le pays dispose de la plus grande centrale solaire photovoltaïque de la sous-région Afrique de l’Ouest dont la capacité annuelle est estimée à 56 GWh/heure. La Société nationale burkinabé d’électricité (Sonabel) connait un déficit de 50 % par rapport à la demande totale du pays. D’après les prévisions du gouvernement, ce taux devrait passer à 40 % à la fin de cette année (2020). Et les dirigeants du pays des hommes intègres misent sur le renouvelable pour atteindre ce score. Le gouvernement burkinabé voudrait ainsi porter à 30 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.
Luchelle Feukeng