Le programme d’urgence de réalisation de 120 ouvrages d’approvisionnement en eau potable et de sécurisation de barrages au Burkina Faso « Djiguifa Dji » a été lancé au secteur 24 de Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins. Le ministère burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement met œuvre le projet à travers l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea).
La feuille de route de l’organisme public prévoit la réalisation de 120 points d’eau ou forages, répartis sur les 13 régions du Burkina Faso, précisément dans quartiers périphériques des grands centres urbains. L’objectif est de renforcer la couverture en eau potable des populations de plusieurs villes du pays.
À en croire le ministère burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement, la région des Hauts-Bassins, situé à l’ouest du pays sera le premier bénéficiaire du projet Djiguifa Dji avec 14 points d’eau. L’Onea commencera à livrer les installations en décembre 2021. Le dernier point d’eau devra entrer en service au plus tard en fin janvier 2022.
Le gouvernement du Burkina Faso investira 5 milliards de francs CFA (7,62 millions d’euros) pour le volet « approvisionnement en eau potable » du projet Djiguifa Dji. L’initiative vise aussi la sécurisation des barrages de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Selon Ousmane Nacro, le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement, ces installations se trouvent dans un état de dégradation avancée, avec un taux de niveau de remplissage de 41 % pour les 1 035 barrages que compte le pays.
Lire aussi- EAU POTABLE : ces grands programmes africains qui changent la donne localement
Parmi les retenues d’eau dégradées dans le pays des Hommes intègres, figure le barrage de Bakata, situé à 40 km de Sapouy dans la province du Ziro. L’installation qui disposait d’une capacité initiale de 3,4 millions de m3 connaît aujourd’hui diverses formes de dégradation liées au dérèglement climatique, explique l’Institut de la francophonie pour le développement durable. Il s’agit notamment de l’érosion des berges, la destruction du couvert végétal, etc. Cette situation accélère l’ensablement du barrage de Bakata, engendrant la diminution de sa capacité de stockage.
Inès Magoum