Le député Georges Yemboado creuse un petit trou dans le sol, et le referme après y avoir érigé un jeune plan de baobab. « Nous assurons ainsi la pérennité de la vie naturelle, symbole de durabilité et de puissance » explique le coordonnateur du Réseau parlementaire pour la croissance verte et les services écosystémiques (RP-CVES). Nous sommes là au centre du Burkina Faso, plus précisément dans la localité de Lao, à l’occasion du lancement officiel des activités du RP-CVES, le 26 août 2021. C’est un peu plus de 300 jeunes plans d’arbres qui seront mis en terre au cours de la cérémonie.
L’action menée par les parlementaires vise à restaurer les terres, afin de contribuer au bien-être des communautés locales. C’est également la réponse des parlementaires à l’appel écologique lancé en juillet 2019 par le gouvernement burkinabé. Dans le cadre de la réforme de son plan national de restauration des terres, le ministre burkinabé de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique, s’est fixé comme objectif la mise en terre d’environ dix millions de plants sur des sites sécurisés. Il a invité l’ensemble des acteurs publics et privés, ainsi que la société civile, à se mobiliser pour planter des arbres.
Un reboisement à pas de tortue
Selon les chiffres du gouvernement burkinabé, moins d’un dixième des superficies annuellement détruites sont reboisées chaque année, soit 10 428 hectares sur plus de 105 000 hectares de forêts détruites annuellement.
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L’activité de reboisement que vient d’organiser le RP-CVES, est présentée comme le début d’une série d’actions visant à amplifier la politique de reforestation du Burkina Faso. « Cette activité est l’élément précurseur de bien d’autres initiatives qui permettront au RP-CVES d’apporter sa pierre à la préservation de l’environnement au Burkina Faso », explique Marie Chantal Boni, la vice-présidente de l’Assemblée nationale du Burkina Faso. Créé le 6 avril 2021, le RP-CVES rassemble 20 députés. Le réseau a pour but d’appuyer les pouvoirs publics, les collectivités locales et autres acteurs dans la promotion de l’efficacité énergétique, des technologies propres et du développement durable, la préservation de la biodiversité et la protection et la valorisation des biens et services écosystémiques.
Boris Ngounou