Les autorités burkinabées veulent améliorer leur mécanisme juridique dans le domaine de la protection de l’environnement. Le ministère en charge de l’Environnement a organisé à Ouagadougou, le 18 février 2020, un atelier national de formation des députés sur les conventions internationales en matière d’environnement ratifiées par le Burkina Faso.
La formation financée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) consistait à sensibiliser et outiller les élus nationaux aux enjeux de l’environnement et aux engagements pris par le Burkina Faso. « À l’heure où pèsent des menaces sur l’environnement, les parlementaires ont plus que jamais besoin de connaitre les outils juridiques à leur disposition pour mieux éclairer le peuple et faire pression sur les décideurs politiques », a expliqué Désiré Ouédraogo, le directeur de la protection de l’environnement au ministère burkinabé de l’Environnement et du cadre de vie.
Le Burkina Faso fait partie des 29 pays membres de la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux, sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Ce pays d’Afrique de l’Ouest est également signataire de trois autres conventions internationales. La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, la Convention de Rotterdam sur les produits chimiques et la Convention de Bale sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et leur élimination.
Quand l’application de la loi sur les emballages plastiques piétine
Au Burkina Faso, la promulgation des lois sur la protection de la nature est une chose, et son application en est une autre. La loi portant « interdiction de production, importation, commercialisation et distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables », entrée en vigueur le 1er janvier 2015, n’est ainsi visiblement pas respectée sur le terrain.
Les rues de la capitale sont toujours jonchées d’emballages plastiques. La prolifération de ses déchets est due à l’usage et à l’abandon abusif des sachets ou emballages plastiques non biodégradable, dans un pays qui génère annuellement, près de 400 000 tonnes de déchets plastiques.
Boris Ngounou