Le projet annoncé récemment par Ousmane Nacro porte sur la réhabilitation des barrages de Zéguédeghin, dans la province du Namentenga et de Lelexé, dans le Plateau central au Burkina Faso. D’après le ministère burkinabè de l’Eau et l’Assainissement, les retenues d’eau se trouvent dans un état de dégradation avancée.
Le nouveau projet permettra le renforcement de la desserte en eau des populations de ces deux localités. Selon l’Alliance Sahel (rapport 2018), un mécanisme de renforcement de la coordination des partenaires au développement, 36 % de Burkinabés ne sont pas approvisionnées en eau potable. Construit en 1987, le barrage de Zéguédeghin affiche une capacité de stockage de 8,6 millions de m3. L’ouvrage a un déversoir latéral de 30 m de long et une digue de 823 m. « S’agissant du déversoir, cinq plots ont été enlevés de part et d’autre en amont comme en aval occasionnant une fuite importante d’eau. La digue quant à elle est totalement envahie par des arbres et des arbustes. Des dépressions ont également été observées sur la crête de la digue du fait du trafic », explique Ousmane Nacro, le ministre burkinabè de l’Eau et de l’Assainissement. À cela s’ajoute l’envasement de la cuvette du réservoir du barrage de plus de 60 %, diminuant sa capacité de stockage. Ce sont toutes ces installations qui devront être réhabilitées.
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Le 13 juillet 2021, Ousmane Nacro s’est également rendu sur le site du barrage de Lelexé. La retenue d’eau, dont la capacité de stockage atteignait les 2 millions de m3 d’eau à sa mise en service a perdu près de la moitié de cette capacité, en partie à cause de sa digue défectueuse. Une fois les travaux achevés, la gestion des barrages de Zéguédeghin et de Lelexé sera confiée à des comités d’usagers de l’eau. Leurs missions, assurer la maintenance et alerter les autorités en cas d’éventuelles menaces.
Inès Magoum