Les techniques de gouvernance de l’eau potable, de l’assainissement et de l’hygiène profiteront désormais aux agents des communes burkinabées. Ils vont, dans les mois à venir, suivre une formation sur ces questions qui figurent le plus souvent sur leur plan d’action. Les travaux ont été lancés à cet effet le 1er janvier 2020 et s’étendront jusqu’au 30 novembre 2022.
Le but de cette formation est d’améliorer le leadership des municipalités en matière de gouvernance des services d’approvisionnement en eau potable, d’hygiène et d’assainissement. De même, ce projet va permettre de résorber le déficit des capacités et des connaissances, afin d’améliorer les services que proposent les communes en matière d’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Au total, 93 communes du pays sont concernées par ce projet. Elles sont issues des régions du Centre centre-est, Centre-Ouest et Centre-Sud.
Ce projet est financé par l’Union européenne à hauteur de 2,5 millions d’euros, soit 1,6 milliard de FCFA. Il repose sur une initiative de l’IRC, en partenariat avec le Centre des métiers de l’Eau de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea). Pour atteindre les objectifs définis par ce projet, l’IRC a choisi une approche basée sur le développement des capacités des bénéficiaires en matière de décision, d’organisation, de planification, de supervision et de suivi des projets mis en œuvre dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement.
L’IRC est une organisation indépendante à but non lucratif qui propose des services WASH (Water, sanitation and Hygiene). L’organisation est implantée dans six pays dont quatre Africains : Burkina Faso, l’Éthiopie, le Ghana, l’Ouganda, l’Inde et le Honduras.
D’ici à 2030, le Burkina compte éliminer la défécation à l’air libre à travers le Programme national d’assainissement et des eaux usées et des excrétas. Le pays des hommes intègres a également mis en œuvre le Programme national d’approvisionnement en eau potable pour assurer l’accès universel à l’eau. Le Burkina Faso compte actuellement 18,5 millions d’habitants, avec un taux de croissance annuel de 5,2 %. Dans le même temps, les services d’assainissement et les ressources en eau s’amenuisent, face à une population qui de développe et dont 40 % habitera dans les zones urbaines dès 2030.
Luchelle Feukeng