Au Burkina Faso, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) a prolongé le contrat de huit communes pour la gestion de l’eau potable. Le nouveau partenariat permettra de garantir la desserte en eau des populations ciblées jusqu’en 2030.
L’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) décentralise la gestion de l’eau potable pour améliorer l’approvisionnement des Burkinabés. Le 29 janvier 2021, l’entreprise publique a renouvelé les contrats d’affermage avec les maires de huit communes au Burkina Faso. Cet accord s’étendra sur 10 ans, contre cinq ans dans les années antérieures et permettra d’approvisionner en eau potable les habitants des communes de Bittou, Diapaga, Houndé, Pabré, Diébougou, Gayéri, Toma et Zorgho. Certaines de ces communes collaborent avec l’Onea depuis 15 à 17 ans.
Dans le cadre de ce partenariat, les huit communes burkinabés produisent et distribuent elles-mêmes leur eau potable, pendant la période indiquée. Ces contrats d’affermage s’inscrivent dans le cadre de la loi n° 055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso.
Une pratique qui pourrait se généraliser ?
Si les maires se réjouissent du nouveau partenariat signé avec l’Onea, ils soulèvent tout de même les problèmes de « déphasage entre la budgétisation de l’entreprise publique et celle des communes, l’insuffisance de prise en compte des questions d’assainissement et la lenteur des travaux externalisés par l’Onea, ainsi que les défaillances des prestataires qui impactent négativement le service rendu aux populations », indique Auguste Tankoano, maire de la commune de Diapaga. Au Burkina Faso, la couverture actuelle en eau est estimée à 74 %
L’Onea pourrait bientôt signer de nouveaux contrats d’affermage au Burkina Faso pour améliorer augmenter le taux d’acces à l’eau potable. D’ailleurs, 93 communes de ce pays d’Afrique de l’Ouest participent à un projet de renforcement des capacités en matière de gouvernance des services d’approvisionnement en eau potable, d’hygiène et d’assainissement. Le projet lancé en janvier 2020 est mis en œuvre par l’IRC, une organisation indépendante à but non lucratif qui propose des services WASH (Water, sanitation and Hygiene), en partenariat avec le Centre des métiers de l’Onea. Il devrait s’achever en novembre 2022.
L’Union européenne (UE) finance la formation des agents communaux à hauteur de 2,5 millions d’euros, soit environ 1,64 milliard de Francs CFA.
Inès Magoum