Afin d’améliorer son offre en eau potable, en assainissement et en énergies renouvelables, le Burkina Faso s’engage à respecter les termes des deux accords de prêt signés le 21 février 2020 entre son ministre Finances et la Banque africaine de développement (BAD). Le conseil des ministres, réuni le 6 mai 2020 à Ouagadougou, a autorisé la ratification de ces accords de prêt, dont le montant global se s’élève à plus de 64 millions d’euros.
Il s’agit de l’accord de prêt N° 2100 1500 42246, portant financement du projet d’Eau potable et d’assainissement en milieu rural (Pepa-mr). D’un coût global d’environ 15,2 millions d’euros (près de 10 milliards de francs CFA), le projet vise à accroitre le taux d’accès à l’eau potable des populations des régions du Centre-Ouest de 70 % en 2018 à 84 % en 2022. Le projet vise également à faire passer le taux d’accès à l’assainissement dans cette même région de 15 % en 2018 à 70 % en 2025 et dans la région du Centre-Sud de 10 % en 2018 à 65 % en 2025.
Ce projet intégralement financé par la BAD arrive à point nommé. L’accès à l’eau et à l’assainissement accuse un grand retard au Burkina Faso. En 2015, la proportion de la population rurale desservie par borne-fontaine dans ce pays d’Afrique de l’Ouest tournait autour de 8,7 %. Tandis que la proportion de la population rurale desservie par branchement privé (BP) était estimée à 0,3 %.
Le Projet « Yeleen »
La deuxième convention de financement relevant du ministère des Finances, et sur laquelle le conseil des ministres a apposé son visa, concerne l’accord de prêt N° 2000 2000 04652, portant financement du Projet « Yeleen » dont l’objectif est d’augmenter et de diversifier la fourniture d’électricité grâce à la construction de quatre nouvelles centrales solaires photovoltaïques pour une capacité cumulée de 52 mégawatts (MW). Ce projet qui couvre l’ensemble du territoire national sera réalisé entre 2020 et 2024, permettant le renforcement du réseau électrique ainsi que le raccordement de 30 000 ménages.
Le prêt de la BAD pour la réalisation de ce projet s’élève à environ 48,82 millions d’euros (soit 32 milliards de francs CFA), pour un coût total de 140,38 millions d’euros soit environ 92,08 milliards de francs CFA. Le projet « Yeleen » est également soutenu par l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD) et le fonds vert pour climat (FVC).
Boris Ngounou