Les autorités burkinabés viennent de signer des conventions avec des producteurs privés d’électricité (IPP) pour développer six centrales solaires qui fourniront 155 MW en tout. Ces futures infrastructures devraient permettre d’augmenter le taux d’accès à l’électricité au Burkina Faso.
Le Burkina Faso se met résolument aux énergies renouvelables. A l’occasion de la troisième édition de la Semaine des énergies et des énergies renouvelables d’Afrique (Seera), qui se tenait du 4 au 6 avril 2019 à Ouagadougou, Bachir Ismaël Ouédraogo, le ministre de l’Énergie a signé plusieurs conventions avec les producteurs privés d’électricité (IPP). Ces entreprises produiront 155 MW d’électricité à partir de six centrales solaires.
Selon Bachir Ismaël Ouédraogo, un contrat d’achat d’électricité (CAE) a déjà été négocié avec la Société nationale burkinabé d’électricité (Sonabel), l’entreprise en charge du transport et de la distribution de l’électricité au Burkina Faso. Elle achètera l’électricité produite par les IPP sur une durée de 25 ans au prix de 50 francs CFA (0,09 dollar) le kW/h. Le gouvernement présente ce tarif de rachat d’électricité comme un « record » de modération. Mais dans certains pays africains plus avancés dans la production d’énergies renouvelables, les tarifs appliqués à l’achat de l’électricité d’origine solaire sont négociés à des prix plus bas. En Zambie par exemple, les IPP retenus dans le cadre du Programme Get Fit (tarif de rachat d’énergies renouvelables) vendront l’électricité à Zambia Electricity Supply Corporation Limited (Zesco) à 0,04 dollar le kW/h, en moyenne.
Pour un meilleur taux d’accès à l’électricité du Burkina Faso
Avec un taux d’accès à l’électricité de 21 % en 2017, le Burkina Faso fonde de grands espoirs sur ces six centrales solaires. Le gouvernement ambitionne de monter à 45 % d’ici 2020. D’où son projet de diversification des sources d’énergie, notamment avec le solaire et l’interconnexion électrique avec les pays de la sous-région dont le Ghana et la Côte d’Ivoire. Dans la même perspective, le gouvernement du Burkina Faso veut réduire le coût du kW/h qui varie actuellement entre 125 FCFA et 130 FCFA (entre 19 et 20 centimes d’euro). Classé parmi les sources d’énergie renouvelable les moins coûteuses, le solaire pourrait aider le gouvernement dans cette stratégie.
Jean Marie Takouleu