Au Burkina Faso, le Covid-19 pousse Mahomed Billa, un jeune entrepreneur, à fabriquer un désinfecteur corporel automatique pour aider le gouvernement à maîtriser la propagation de la maladie. Le dispositif est principalement alimenté à l’énergie solaire.
Au Burkina Faso, la pandémie du coronavirus, maladie contagieuse et potentiellement mortelle essentiellement pour certaines populations à risques, continue de sévir comme dans le reste du monde. Selon le tout dernier bilan dressé par le gouvernement burkinabé, la maladie a déjà fait 28 morts sur 515 personnes testées positives au Covid-19. Parmi les cas confirmés figurent 170 guérisons. Une avancée, certes, mais selon les autorités du pays il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer définitivement le Covid-19 au Burkina Faso.
C’est dans ce contexte que Mahomed Billa, un jeune entrepreneur burkinabé, a décidé de mettre sur pied un système de désinfection corporelle automatique alimenté principalement à l’énergie solaire. Cette initiative individuelle vient s’ajouter à la batterie de mesures de lutte contre la propagation du coronavirus au Burkina Faso. « J’ai fabriqué cet appareil pour soulager le système sanitaire. Pour la confection, j’ai usé de mes connaissances en électronique, en mécanique, en soudure et en menuiserie », déclare Mahomed Billa, le concepteur du désinfecteur corporel automatique.
Comment fonctionne le désinfecteur corporel automatique ?
Le système de désinfection corporelle automatique de Mahomed Billa est destiné aux hôpitaux, aux écoles, aux grands magasins, etc. Il est muni d’un capteur solaire et d’un distributeur automatique de désinfectant. « Lorsqu’une personne se place à un mètre de l’appareil, le système s’active et se prépare à l’intérieur. Lorsque celle-ci entre, le système de pulvérisation se met automatiquement en marche et pulvérise entièrement la personne. Même si cette personne entre sur le dos, la face, la tête, les mains et les pieds sont également pris en compte. À peine, cinq secondes suffisent pour se faire désinfecter intégralement », explique Mahomed Billa.
Selon le jeune entrepreneur, il est possible pour chaque habitant de s’offrir le désinfecteur corporel, pour un usage personnel.
Inès Magoum
