Le français Urbasolar vient de lancer les travaux de construction d’une centrale solaire dans la commune de Pâ. Il s’agit de la deuxième plus grande centrale solaire du Burkina Faso, avec une capacité de 33 mégawatts (MW). Un ouvrage, grâce auquel, le constructeur entend démontrer sa capacité à s’étendre en Afrique de l’Ouest.
Le programme solaire du Burkina Faso est sur les rails. Ce pays d’Afrique de l’Ouest qui ambitionne d’atteindre 200 MW d’énergie solaire via la construction d’une série de cinq centrales vient de poser la première borne du chantier.
Les autorités burkinabées et leurs partenaires ont procédé le premier février 2020, à la cérémonie de lancement officiel des travaux de construction de la centrale solaire de Pâ, une commune située à 250 kilomètres, à l’ouest d’Ouagadougou la capitale. Installée sur une superficie de 35 hectares, la centrale sera équipée de 25 000 panneaux pour une capacité totale de production de 33 MW. Le coût des travaux s’élève à 32,8 millions d’euros soit 21,5 milliards de francs CFA. Des fonds mobilisés par Urbasolar via un pool financier au sein duquel figure Proparco, filiale du groupe Agence française de développement (AFD), ainsi que la Banque ouest-africaine de développement.
La centrale sera exploitée sous la forme d’un contrat PPP par Urbasolar, pendant 25 ans avant d’être rétrocédée à l’État burkinabè. L’énergie générée par la centrale sera rachetée par la société nationale d’électricité (Sonabel), qui se chargera de l’a distribuer à 150 000 ménages, répartis dans six localités où les populations peinent à avoir accès à l’énergie électrique, à l’instar de Pâ. Le coût du kilowattheure s’établira à 48 francs contre 75, le prix actuellement pratiqué dans le pays.
Délai des travaux : 6 mois
Urbasolar, société spécialisée dans le domaine du photovoltaïque, dispose d’un délai de 6 mois construire la centrale solaire de Pâ. L’entreprise travaillera avec son partenaire local, Projet production solaire, une PME spécialisée dans les énergies renouvelables.
Le constructeur de la centrale se positionne comme un catalyseur d’énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest. L’entreprise française travaille déjà au Sénégal, où elle construit une centrale électrique destinée à alimenter la cimenterie de la Sococim (filiale du groupe français Vicat) à Rufisque, dans la région de Dakar. Elle annonce par ailleurs des projets au Niger, au Togo ou encore en Côte d’Ivoire.
Boris Ngounou
