Réuni récemment en Conseil des ministres, le gouvernement burundais a validé le projet de construction de deux centrales hydroélectriques sur les rivières Mulembwe et Ruvyironza. Ces installations qui injecteront 10,65 MW dans le réseau électrique local seront construites par Songa Energy.
Parmi les deux projets hydroélectriques validés récemment par le gouvernement du Burundi, celui de Mulembwe est le plus important, avec une capacité attendue de 9 MW. Le projet est développé par le producteur indépendant d’électricité (IPP) Songa Energy. L’entreprise veut construire une centrale au fil de l’eau dans la province de Bururi, au sud-ouest du Burundi. Il s’agit d’une installation hydroélectrique dont le fonctionnement ne nécessite pas la construction d’un barrage.
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De ce fait, les équipements de production d’électricité auront un impact limité sur l’environnement, notamment la biodiversité autour de la rivière Mulembwe, considérée comme l’une des sources du fleuve Congo. Selon Songa Energy, le débit de la rivière Mulembwe et son changement d’altitude est un atout majeur pour la construction de la centrale hydroélectrique de 9 MW. Le projet est développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Songa Energy vendra sa production à la Régie de production et distribution d’eau et d’électricité (Regideso) du Burundi.
Une centrale électrique sur la rivière Ruvyironza
À 30 km de la province de Bururi, Songa Energy veut construire une deuxième centrale hydroélectrique, sur la rivière Ruvyironza. C’est le projet le plus avancé dans son développement, puisque l’IPP a déjà obtenu le soutien d’Energy and Environment Partnership Trust Fund (EEP Africa), un mécanisme de financement des énergies propres pour l’Afrique Australe et Orientale, hébergé et géré par le Nordic Development Fund (NDF). La centrale au fil de l’eau affichera une capacité de 1,65 MW. L’électricité produite sera injectée dans le réseau de la province de Gitega.
Avec une production de 6,5 GWh d’électricité renouvelable par an, la petite centrale fournira de l’électricité à 20 000 Burundais tout en évitant annuellement les émissions de 3 200 tonnes de CO2, selon Songa Energy. Pour ces deux projets hydroélectriques, le gouvernement burundais et l’IPP ont signé en 2015, un mémorandum d’entente pour la réalisation des études de faisabilité. Mais les autorités burundaises de l’époque avaient demandé une nouvelle analyse des termes des contrats de PPP, notamment le prix du kWh d’électricité.
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« Après analyse des réponses apportées aux préoccupations qui avaient été exprimées, le Conseil des ministres les a trouvées satisfaisantes et a adopté le projet, le promoteur ayant accepté notamment de prévoir un montant de 4 738 569 dollars comme fonds d’amortissement de ces infrastructures pendant la durée de vingt-cinq ans d’exploitation », indique le rapport du récent Conseil de ministres du gouvernement burundais.
Jean Marie Takouleu