BURUNDI: financé par Finergreen, Hydroneo relance le projet hydroélectrique de Mpanda

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BURUNDI: financé par Finergreen, Hydroneo relance le projet hydroélectrique de Mpanda © Hydroneo

L’entreprise française Hydroneo East Africa signe un accord avec la société de conseil en investissement Finergreen pour un prêt de 1 million de dollars destiné au développement du projet hydroélectrique de Mpanda au Burundi. La centrale qui affichera une capacité de 10,2 MW atteindra sa clôture financière en 2022.

Bonne nouvelle concernant le projet hydroélectrique de Mpanda au Burundi. Son développeur, Mpanda Hydro Power, appartenant à Hydroneo East Africa, vient de signer un accord avec Finergreen, une société de conseil en investissement dédiée aux énergies renouvelables. Les deux partenaires ont signé pour un prêt de 1 million de dollars pour le financement des activités de développement devant conduire à la clôture financière du projet prévu pour 2022.

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Dans le cadre de la mobilisation des fonds pour le projet hydroélectrique de Mpanda, Finergreen assurera la structuration financière des opérations. Hydroneo mobilise les financements avec le soutien de Renewable Energy Performance Platform (REPP), un mécanisme financé par le gouvernement britannique et géré par Camco Clean Energy. Le projet hydroélectrique de Mpanda nécessitera un investissement de 43,5 millions de dollars.

Un projet développé en PPP

L’accord trouvé entre Hydroneo et Finergreen permet la relance d’un projet à l’arrêt depuis 2015. Au départ, le gouvernement burundais prévoyait une retenue d’eau fonctionnant avec une centrale hydroélectrique. Les travaux sont lancés en 2011 avec pour objectif de construire un barrage de 35 m de hauteur, avec un réservoir couvrant une superficie de 100 hectares. Les travaux se sont arrêtés, officiellement à cause des contraintes budgétaires.

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Le gouvernement burundais a finalement opté pour le partenariat public-privé (PPP) avec Hydroneo. L’entreprise dirigée par Samuel Zekri a également signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) pour vendre sa production à la Régie de production et distribution d’eau et d’électricité (Regideso). Hydroneo a surtout apporté un changement majeur au projet, optant pour une nouvelle étude d’impact environnemental.

 Une centrale au fil de l’eau

Le but de la nouvelle étude était de réduire l’impact du projet sur la biodiversité dans le bassin de la rivière Mpanda. Le site du projet, situé dans la province de Bubanza, est adjacent au parc national de Kibira. Il s’agit d’une réserve de biodiversité de 400 km2 dans laquelle on trouve des milliers d’espèces de faune et de flore très diversifiées et dont beaucoup d’entre elles sont endémiques. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le parc abrite des insectes, des primates, des oiseaux, des reptiles, et d’autres de grands mammifères. Plusieurs rivières de la région y prennent leurs sources.

Pour réduire l’impact du projet hydroélectrique Mpanda sur ce point chaud de la biodiversité en Afrique de l’Est, Hydroneo opte pour une centrale au fil de l’eau. Contrairement aux centrales hydroélectriques conventionnelles dont le fonctionnement dépend d’une retenue d’eau, la centrale hydroélectrique d’Hydroneo exploitera les rapides de la rivière Mpanda pour produire 10,2 MW d’électricité. La zone d’emprise du projet sera finalement réduite à moins de 5 hectares.

Jean Marie Takouleu

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