L’entreprise allemande Voith Hydro vient d’obtenir une commande pour la fourniture des équipements de la centrale hydroélectrique de Kabu 16, en cours de construction dans le nord-ouest du Burundi. La centrale fournira 20 MW d’électricité au réseau national.
Du nouveau dans le projet hydroélectrique de Kabu 16 dans la province de Cibitoke, au nord-ouest du Burundi. Voith Hydro, une entreprise allemande vient de remporter le contrat d’Angelique International portant sur la conception, la fabrication et la fourniture d’équipements électromécaniques pour la centrale de 20 MW de Kabu 16. Il s’agit de deux turbines Francis de 10 MW chacune. L’entreprise fournira également des vannes, des générateurs, un régulateur, un système d’automatisation, d’équilibre mécanique et électrique des systèmes de la centrale.
Voith Hydro concevra et fabriquera l’ensemble du système mécanique relatif à la centrale hydroélectrique de Kabu 16. « L’entreprise supervisera également l’installation et la mise en service de l’usine » a indiqué Voith Hydro. Et Saurabh Sharma, vice-président et directeur de « Small Hydro » de Voith Hydro Indian, de préciser que « la petite centrale hydroélectrique Kabu 16 au Burundi contribuera certainement au développement économique et social de la région (nord-ouest) ».
Une capacité de 20 MW
La valeur de la commande passée à Voith Hydro pour l’équipement de la centrale hydroélectrique de Kabu 16 n’a pas été dévoilée. S’il s’agit d’une petite centrale pour les spécialistes, les autorités burundaises ne voient pas les choses de la même manière. Au contraire, elles comptent sur cette centrale pour réduire les délestages électriques, particulièrement dans la ville de Cibitoke.
Tous les trois mois, le ministre de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, qui voudrait que le projet soit terminé d’ici la fin de l’automne 2020, effectue une visite sur le site de la centrale hydroélectrique. Les travaux sont exécutés par l’entreprise indienne Angelique International.
Elle devra construire un barrage sur la rivière Kaburantwa. L’eau suivra un tunnel de plus de 2 300 m, depuis la retenue d’eau jusqu’à la centrale hydroélectrique située en contre-bas. Cette dernière sera équipée de deux turbines Francis qui produiront en tout 20 MW d’électricité. Le projet comprend aussi la construction des voies d’accès, des lignes de transmission ainsi que des habitations pour les techniciens qui travailleront sur le site de la centrale. Le projet est financé par l’État burundais avec un prêt d’Exim Banque of India.
Le projet a toutefois pris du retard. « Ces derniers temps, il y a eu beaucoup de pluies dans cette région, de telle sorte qu’il y a eu des glissements de terrain sur le lieu de construction ; ce qui nous a obligé à changer de méthode de travail. L’objectif est d’éviter prioritairement ces mouvements de terrain et ensuite de construire le barrage de telle sorte qu’il n’y ait plus de glissements après les travaux », a expliqué l’entreprise indienne.
Jean Marie Takouleu
