Le Burundi construira bientôt deux centrales solaires hybrides, d’une capacité de 9 MW. Pour ce faire, le pays vient de recevoir une subvention de 990 000 $ de la part du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa). Il s’agit d’un fonds fiduciaire multidonateur administré par la Banque africaine de développement (BAD). Il permettra d’effectuer les études de faisabilité techniques, environnementales financières et sociales de ce projet. Pour le vice-président de la BAD responsable de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte, Wale Shonibare, avec qui l’accord de financement a été signé, ce projet va apporter de nombreux bénéfices tant sur le plan énergétique que socio-économique. De plus, il pourra « avec un apport fort du gouvernement, permettre de jeter les bases de la participation du secteur privé à l’accroissement des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Burundi », a-t-il déclaré. Les centrales vont permettre d’alimenter au moins 20 000 ménages de ce pays d’Afrique centrale en électricité, essayant ainsi d’améliorer le taux d’accès à l’électricité encore très faible, qui atteint à peine 10 %. La population burundaise est estimée à 11,2 millions d’habitants.
Le projet de construction de ces centrales hybrides est porté par Songa Energy, une entreprise spécialisée dans le développement de petites centrales hydroélectriques au Burundi. Chacune de ces centrales combinera des composantes solaires et hydroélectriques et disposera d’un réseau de distribution local et pourra être interconnectée au réseau électrique national.
La centrale va fonctionner grâce à l’énergie solaire et à l’hydroélectricité. Le caractère hybride de la centrale lui permettra de produire suffisamment d’énergie tant en saison de pluies qu’en période de sécheresse. La centrale sera conçue avec des infrastructures associées pour faciliter la connexion au réseau de distribution local et l’interconnexion au réseau électrique national.
Luchelle Feukeng