La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) finance pour 53 millions d’euros (34,7 milliards de francs CFA) un projet d’électrification rurale qui sera mis en œuvre dans 200 localités du Cameroun. L’initiative permettra la réalisation de systèmes solaires photovoltaïques.
Au Cameroun, l’obscurité sera bientôt un vieux souvenir pour 13 000 foyers. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) prête 53 millions d’euros (34,7 milliards de francs CFA) au gouvernement camerounais pour la réalisation de 87 micro-centrales solaires photovoltaïques dans 200 localités non accordées au réseau électrique national. Cet accord de crédit « solide et dynamique » a été signé récemment entre Georges Elombi le vice-président exécutif d’Afreximbank et Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
Il s’inscrit dans le cadre de la troisième phase du Programme d’électrification de 1 000 localités par systèmes solaires photovoltaïques. À ce jour, le projet mis en œuvre grâce aux solutions technologiques du géant chinois Huawei a bénéficié à 26 000 ménages dans 350 villages camerounais, pour une puissance installée de 24,2 MWc. Le financement d’Afreximbank axé sur les énergies renouvelables devrait permettre aux autorités du Cameroun de renforcer le taux d’accès à l’électricité en zone rurale estimé en 2020 à 25% par la Banque mondiale, contre 64,7%au niveau national.
Ce pays d’Afrique centrale qui dispose d’une capacité installée d’environ 1,6 GW produite à partir des installations hydroélectriques et des centrales thermiques mise de plus en plus sur les solutions vertes pour atteindre ses objectifs énergiques. C’est dans ce contexte que l’association Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) a conclu au second semestre 2022 un partenariat public-privé (PPP) avec l’entreprise française Sunna Design en vue du déploiement de 100 750 lampadaires solaires dans plusieurs municipalités rurales.
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Comme à Lomé au Togo, à Dakar au Sénégal et à Durban en Afrique du Sud, l’entreprise basée à Blanquefort dans le sud-ouest de la France utilisera les lampadaires de sa gamme connectée iSSL+. L’accord prévoit également la construction d’une usine d’assemblage de ces lanternes solaires dans la commune de Yaoundé 7 afin de promouvoir « le transfert des technologies nécessaires pour la création d’emplois locaux », selon Sunna Design.
Benoit-Ivan Wansi
