Au Cameroun, le gouvernement allouera 1 200 milliards de francs CFA (plus de 1,8 milliard d’euros) aux projets d’eau et d’assainissement en cours, dont le Projet d’alimentation en eau potable de neuf villes (PAEP). Ces fonds seront débloqués dans le cadre du nouveau Programme prioritaire quinquennal d’investissement (PPQI) 2023-2027 du pays.
Face à l’urgence de l’approvisionnement en eau potable et l’accès à l’assainissement au Cameroun, le gouvernement envisage d’augmenter le financement destiné à l’eau potable et à l’assainissement. Ainsi, le 23 septembre 2023, l’entreprise publique Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) a lancé le Programme prioritaire quinquennal d’investissement (PPQI) 2023-2027 qui permettra d’injecter jusqu’à 1 200 milliards de francs CFA (plus de 1,8 milliard d’euros) dans le portefeuille alloué au développement dans ce secteur.
L’objectif est d’accélérer la mise en œuvre de différents projets en vue d’atteindre, pour l’eau potable, un taux d’accès de 80 % d’ici à 2032 conformément au Plan directeur d’approvisionnement en eau du Cameroun. Le rapport 2018 de l’Institut national de la statistique (INS) estime à 77 % le taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain, et 45 % en milieu rural. Selon la même source, le taux d’accès à l’assainissement est estimé à 34 % la même année.
Le Projet d’alimentation en eau potable de neuf villes (PAEP) bénéficiera sans doute du PPQI. Sa deuxième phase a été lancée le 28 août dernier à Garoua-Boulaï, dans le département du Lom-et-Djerem, région de l’Est. Le financement supplémentaire alloué à ce projet permettra notamment la construction d’une nouvelle usine d’eau potable à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord. « La future station affichera une capacité de 13 000 m3 par jour, portant la capacité de production de la ville à 25 480 m3 par jour contre 12 480 m3 actuellement », indique la Camwater.
Lire aussi –
Le programme d’investissement PPQI permettra également la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution d’eau dans plusieurs villes du pays, notamment Yaoundé, Douala, Bafoussam et Kribi, ainsi que la construction de nouveaux systèmes d’assainissement dans les zones rurales du Cameroun.
Inès Magoum