Au moins quatre spécialistes mondiaux des infrastructures hydroélectriques ont soumis des propositions à l’entreprise publique camerounaise Electricity Development Corporation (EDC) pour la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Lagdo de 72 MW, au nord du Cameroun.
Du nouveau sur le projet de réhabilitation du barrage et de la centrale hydroélectrique de Lagdo au Cameroun. L’entreprise publique camerounaise Electricity Development Corporation (EDC) a reçu quatre offres d’entreprises étrangères pour la réhabilitation et l’extension de cette infrastructure hydroélectrique située dans la région du Nord. Les propositions viennent de l’entreprise allemande Voith Hydro, de l’américaine General Electric (GE), ainsi que des chinoises Sinohydro et China International Water and Electric Corporation (CWE).
Toutes ces sociétés sont pionnières dans la construction des infrastructures hydroélectriques en Afrique. L’entreprise dont la proposition sera retenue par EDC devrait signer un contrat d’une valeur de 100 milliards de francs CFA, soit 152,4 millions d’euros. Ce projet de réhabilitation comprend « la rénovation des turbines avec un remplacement des roues et de certains équipements permettant d’augmenter la capacité de la centrale », indique EDC.
Le financement du projet
L’entreprise publique camerounaise prévoit également la rénovation des installations hydromécaniques et de manutention ; des installations mécaniques et électriques, ainsi que de certains ouvrages de génie civil. Le projet sera mis en œuvre dans le cadre d’un contrat d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et de financement (EPCF). Les travaux de rénovation dureront entre 12 et 24 mois.
Le barrage de Lagdo a été construit entre 1977 et 1982 par CWE. La retenue d’eau est située sur la rivière Benoué, dans une localité située à 50 km de Garoua, le chef-lieu de la région de Nord au Cameroun. La retenue d’eau permet le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique de 72 MW. Mais à cause de l’ensablement et de la vétusté des installations, la capacité de la centrale a cruellement baissé, atteignant 30 MW et occasionnant des délestages dans le grand nord Cameroun. L’actuel projet permettra de faire passer la capacité de la centrale à 80 MW.
Jean Marie Takouleu