Babette Tchonang n’espérait certainement pas mieux. Issue d’une famille modeste qui avait toute la peine du monde à joindre les deux bouts, l’océanographe originaire de la région de l’Ouest au Cameroun est aujourd’hui en première ligne du volet spatio-technologique de la lutte contre le réchauffement climatique. Depuis son bureau du Jet Propulsion Laboratory de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) située en Californie aux États-Unis d’Amérique, la jeune scientifique participe aux travaux de validation et de calibration du futur satellite SWOT (Surface Water Ocean Topography Mission) dont le lancement est prévu en novembre 2022.
Les données produites par le satellite sur lequel travaille Babette seront mises à la disposition de tout le monde, et permettront d’améliorer la compréhension des mouvements et phénomènes océaniques, afin de mieux lutter contre certaines conséquences du réchauffement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer et les inondations.
Une ascension académique fulgurante
Babette a relevé de nombreux chalenges académiques pour se retrouver à ce stade. Elle est partie de Dschang où elle a obtenu une licence en physique. Après un court séjour académique à l’université de Yaoundé I, elle obtient un master en océanographie à Cotonou au Benin.
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La scientifique met en suite le cap sur l’Allemagne où elle fait des recherches post-Master en océanographie d’observation à l’Institut Alfred Wegener. Ce post-Master lui permettra d’obtenir trois bourses pour sa thèse de doctorat, une en Afrique du Sud, une autre en Allemagne et la dernière en France. Ayant choisi la bourse française, Babette Tchonang y soutient sa thèse le 20 juillet 2021, avant de décrocher son poste de la NASA, où elle débute ses travaux de recherche le 7 février 2022.
Boris Ngounou