Dans un monde de plus en plus enclin à la pollution plastique, il est tout naturel de rechercher des solutions idoines pour freiner un tant soit peu ce phénomène mondial. La valorisation des déchets plastiques s’impose comme l’une des solutions les plus efficaces pour lutter contre la pollution de l’environnement.
La valorisation ou revalorisation des déchets est un ensemble de procédés par lesquels on transforme un déchet matériel en un autre produit, matériel ou énergétique. En ce qui concerne les déchets plastiques, l’on distingue aujourd’hui six étapes dans le processus de collecte et de valorisation.
Le processus de recyclage des déchets plastiques débute par l’étape de la collecte. Bien que déterminante dans le processus, cette étape est effectuée par les utilisateurs du plastique. À travers le tri sélectif des déchets ménagers, ces utilisateurs déposent les déchets plastiques dans des bacs ou conteneurs de tri prévus à cet effet. Il peut s’agir des bouteilles et flacons en plastique, des sacs et films en plastique ou des pots ou récipients en plastique.
Après cette étape, les déchets collectés sont ensuite acheminés par des camions dans un centre de tri. Ils sont triés selon leur nature : polystyrène, polyéthylène, polypropylène et autres. Après la phase du broyage et le nettoyage, puis celle du séchage et de l’homogénéisation, la sixième étape consiste à obtenir les granulés. Il s’agit ici d’aplatir la pâte homogène issue de l’étape précédente, pour former des balles de plastique ou de gros cubes, qui sont ensuite découpés en petits grains, appelés granulés. C’est sous cette forme qu’on réutilise le plastique pour en faire de nouveaux objets.
D’après un rapport du ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, le Cameroun produit annuellement 6 millions de tonnes de déchets par an. 10% étant des déchets plastiques, soit 600 000 tonnes.
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Malgré ce potentiel, l’industrie camerounaise du recyclage des déchets plastiques (constituée d’une dizaine d’entreprises) demeure faible. Selon les chiffres officiels, la contribution de ce secteur au produit intérieur brut (PIB) ne se situe qu’à environ 1%. Le secteur subit également des contraintes techniques et administratives, notamment l’étroitesse du marché, la concurrence des importations, ou encore le paiement des droits et taxes supplémentaires.
Boris Ngounou