Les autorités camerounaises et congolaises ont le désir de relancer le projet hydroélectrique de Chollet dans les tiroirs depuis près d’une décennie. D’une capacité attendue de 600 MW, le projet sera développé sur la rivière Dja/Ngoko.
Va-t-on vers la relance du projet hydroélectrique de Chollet ? Les autorités camerounaises et congolaises viennent de se pencher sur la question à l’occasion d’une vidéoconférence organisée par le Comité de pilotage inter-États du projet. L’évènement en ligne a mobilisé les ministres de l’Énergie du Cameroun et du Congo. Parmi les résolutions de cette réunion figure le lancement des études techniques et financières qui pourraient commencer au cours du premier trimestre de 2021.
Mais avant, le président camerounais Paul Biya et son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso devraient donner leurs accords pour la relance de ce projet dans les cartons depuis 2010. Selon le Comité de pilotage inter-États du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet, les installations seront réalisées en plusieurs phases. Après les études environnementales et financières, il faudra se pencher sur la mobilisation financière, ainsi que la construction du barrage et la centrale hydroélectrique de Chollet.
L’énergie produite à partir de cette installation sera évacuée via deux lignes vers le Cameroun et le Congo. Les deux pays d’Afrique centrale n’excluent pas la possibilité de vendre une partie de l’électricité aux pays voisins notamment la République centrafricaine (RCA) et le Gabon. Le projet sera mis en œuvre par l’entreprise China Gezhouba Compagny Group (CGCG) qui remplace sa compatriote Sinohydro choisie préalablement par les autorités camerounaises et congolaises.
L’entreprise chinoise construira un barrage de 108 m de hauteur, formant une chute de 85 m sur la rivière Dja (aussi appelée rivière Ngoko, Ndlr), qui traverse le Cameroun et le Congo avant de se joindre à la rivière Sangha, elle-même affluent du fleuve Congo. Le projet qui nécessitera un investissement de 700 millions de dollars (estimation) pourrait être livré d’ici à 2025, selon le Comité de pilotage inter-États formé pour la gestion du projet. Rien n’est encore joué.
Jean Marie Takouleu