Ils étaient près d’une centaine à se retrouver au Bois Sainte Anastasie, un parc de la ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’endroit a servi de point de départ à la marche effectuée en faveur du climat le 29 novembre 2019 par de jeunes leaders et des membres de la société civile, ainsi que des volontaires originaires du Cameroun et d’autres pays du Bassin du Congo. Sur les banderoles et autres supports de communication, ces jeunes ont brandi des messages d’appel à une forte mobilisation en faveur du climat. Il s’agit là d’une initiative d’un groupe d’associations camerounaises engagées dans la protection de l’environnement, et pilotées par Blessed Action for Africa. Comme l’a précisé Alphonse Otsamzok, responsable de cette association, cette marche pour le climat vient à la suite de celle initiée par la jeune Suédoise Greta Thunberg. « Nous nous sommes résolus à l’organiser pour la première fois au Cameroun et dans le Bassin du Congo afin de faire entendre nos voix à la COP25 », a -t-il fait savoir.
La marche s’est clôturée devant les services du Premier ministre, à qui les jeunes ont remis une série de résolutions, qui devraient compter parmi les propositions de la délégation camerounaise à la COP25 qui se tiendra en Espagne du 2 au 13 décembre 2019. Les jeunes ont porté une série de 13 doléances aux autorités. Elles concernent pour la plupart le développement de la ville durable, la lutte contre la déforestation, l’implication des acteurs de la société civile dans l’élaboration des politiques publiques en matière de protection de l’environnement, le développement des marchés verts, l’économie circulaire, etc. Les jeunes ont par exemple exhorté le gouvernement « à prendre et à honorer l’engagement de reconstituer le Fonds vert pour le climat créé en 2010 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. » Concernant l’énergie, ils appellent le gouvernement à « restructurer la production et la consommation d’énergie de manière à ce que les matières premières fossiles soient de plus en plus dirigées vers des usages non énergétiques et progressivement remplacées par des sources d’énergie renouvelable ». Des solutions qui permettraient au Cameroun de respecter les accords internationaux auxquels il a souscrit, notamment les Accords de Paris et le Pacte de Marrakech.
Luchelle Feukeng