Ecogreen, c’est la nouvelle start-up de recyclage de déchets lancée récemment au Cameroun par Sources du pays, une société brassicole du groupe libanais El Sahely. L’entreprise qui fabrique et commercialise les marques d’eaux minérales « Supermont » et « O’pur » entend réduire la pollution dans ce pays d’Afrique Centrale qui génère annuellement 6 millions de tonnes de déchets par an, dont 10 % sont des déchets plastiques, selon le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.
Dans ce contexte, Ecogreen aura pour mission principale la réduction de l’empreinte environnementale d’El Sahely à travers la valorisation des déchets plastiques issus de l’activité industrielle du groupe également spécialisé dans l’agroalimentaire et les produits cosmétiques. Avec un chiffre d’affaires de 25 millions de francs CFA (38 000 euros), l’usine transformera ces emballages essentiellement en « polychlorure de vinyle (PVC), polypropylène (PP) et polyéthylène haute densité (PEHD) », précise le groupe dirigé par El Sahely Nessrallah.
Au Cameroun, la valorisation des déchets attire de plus en plus des investisseurs. Plusieurs entreprises à l’instar de Namé Recycling, RedPlast, Abba, Agro Bio Energy, donnent une seconde vie aux ordures ménagères et autres immondices qui jonchent les rues des principales villes du pays en particulier celle de Douala. Pour réduire la pollution par les déchets solides qui fragilise les écosystèmes, l’initiative « Recycling Challenge » est en cours depuis trois semaines dans six arrondissements de la capitale économique camerounaise.
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Les déchets collectés seront ensuite valorisés par la Société de collecte et de récupération pour recyclage (SC2R) qui dispose d’une usine dans la zone industrielle de Bonabéri à Douala. Une opération similaire est également mise en œuvre depuis mi-2022 dans la région de l’Est. Le producteur camerounais d’eau minérale Stricam a signé un contrat de 1,7 milliard de francs CFA (près de 2,6 millions d’euros) avec la municipalité de Bertoua en vue de la valorisation de 40 tonnes de plastiques usagés en matières premières secondaires. Ce projet de recyclage favorisera également la création de 2 000 emplois directs dans le secteur de l’assainissement.
Benoit-Ivan Wansi