Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), l’entreprise créée ad hoc, qui gère le projet hydroélectrique de Nachtigal, a signé un contrat de 87 millions de dollars avec GE Renewable Energy, une filiale du groupe General Electric. L’énergéticien américain fournira sept turbines pour la future centrale qui aura une capacité de 420 MW.
Un nouvel acteur a fait son entrée dans le projet hydroélectrique de Nachtigal, au centre du Cameroun. Il s’agit d’un consortium formé GE Renewable Energy, une filiale du groupe américain General Electric, basée à Paris en France, et Elecnor, une société espagnole. GE Renewable Energy a décroché un contrat d’une valeur de 87 millions de dollars auprès de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), l’entreprise qui gère le projet hydroélectrique de Nachtigal.
L’énergéticien fournira sept turbines de 60 MW chacune. L’accord conclu entre le consortium et NHPC stipule que les équipes de l’entreprise américaine, qui emploie 22 000 personnes, vont coordonner l’ensemble du projet : la conception, la fabrication, la supervision du montage et la mise en service des turbines et des générateurs, du système de contrôle et de l’équilibre mécanique de l’installation. Le contrat sera géré par les centres d’excellence de GE Renewable Energy situés à Belfort, Grenoble (France) et Tianjin (Chine).
La responsabilité d’Elecnor
De son côté, l’entreprise espagnole Elecnor aura la responsabilité de mettre en place l’équilibre électronique de la centrale, la construction de la sous-station qui convertira l’électricité produite par la centrale. Elle devra aussi s’occuper des travaux de finition de l’installation. « Lorsque la centrale sera pleinement opérationnelle, en 2023, la population bénéficiera d’un accès facilité, amélioré et durable à l’électricité renouvelable », a affirmé Pascal Radue, président directeur général de GE Hydro Solutions.
Pour mémoire, le projet hydroélectrique de Nachtigal est porté par cinq actionnaires : l’État du Cameroun ; Africa50, un fonds d’investissement de la Banque africaine de développement (BAD) ; Stoa Infra Energy, un fonds d’investissement spécialisé dans les infrastructures et l’énergie en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est ; Électricité de France (EDF) ; ainsi que la Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale dédiée au financement des entreprises.
Le projet hydroélectrique lui-même comprend la construction d’un barrage à béton compacté au rouleau (BCR), d’un canal usinier et d’une centrale d’une capacité de production de 420 MW. Les entreprises responsables de ce projet construiront également une ligne qui servira à acheminer l’énergie jusqu’à Yaoundé, la capitale. La retenue d’eau disposera d’une capacité de 27, 8 hm3, sur une superficie de 421 hectares. En 2023, le barrage affichera une longueur de 1455 m et une hauteur de 14 m. Un projet titanesque !
Jean Marie Takouleu