L’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) est en train de mettre sur pied les recommandations du gouvernement dans le secteur de la propreté urbaine. Il s’agit notamment du relèvement du niveau de propreté dans les villes avant, pendant, et après le Championnat d’Afrique des nations de football (Chan) 2020 qui se déroule actuellement au Cameroun.
Les tas d’immondices et les bacs débordant d’ordures sont devenus introuvables à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Le pays hôte du Championnat d’Afrique des nations de football (Chan) 2020 a fait sa toilette afin d’offrir aux délégations sportives et fans du football africain, l’image d’un Cameroun propre, sans ordures dans les rues. « La ville est véritablement propre, et tout le monde peut le constater. Nous nous réjouissons de ce que l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a vraiment pris le taureau par les cornes, en mettant en œuvre les recommandations du gouvernement pour faire de Yaoundé et des autres villes sites du Chan, des espaces de propreté surtout au moment où nous accueillons cet important évènement » affirme Alain Potto, le sous-directeur de l’assainissement et du drainage au ministère camerounais de l’Habitat et du Développement urbain.
Outre la ville de Yaoundé dans le centre du pays, Hysacam a également renforcé ses activités à Douala, Limbe et Buéa, trois villes du sud-ouest qui abritent elles aussi des groupes du Chan Cameroun 2020, qui se déroule du 16 janvier au 7 février 2021. « Nous avons déployé des moyens supplémentaires. À Yaoundé par exemple, 100 nouveaux éboueurs ont été recrutés et 150 autres ont été redéployés en interne. Des moyens matériels tels que des camions et près de 1300 nouveaux bacs à ordures sont en train d’être déployés dans la ville » explique Nguemando, le directeur d’exploitation d’Hysacam. L’entreprise entend poursuivre ces actions supplémentaires, même après le Chan 2020.
Hysacam réclame près de 30,5 millions d’euros à l’État
Pour maintenir le niveau de propreté actuel, Hysacam veut compter sur le civisme des populations. Celles-ci sont invitées à jeter les ordures uniquement dans les points de collecte et à ne plus vandaliser les bacs à ordures. Car l’entreprise dit en avoir perdu près de 300 bacs à ordures entre octobre et décembre 2020. Ceux-ci sont souvent brûlés avec les ordures, ou découpés pour en faire de la ferraille.
Pour mener à bien ses actions de propreté, Hysacam veut également compter sur la solvabilité de l’État. Le 22 décembre 2020, l’entreprise réclamait des impayés au gouvernement ainsi qu’aux 19 villes du pays dans lesquelles elle est sous contrat. Une créance d’un montant global d’un peu plus de 30,5 millions d’euros, soit 20 milliards de francs CFA.
Boris Ngounou