IED Invest Cameroun a lancé les travaux de construction d’une minicentrale hydroélectrique à Mbakaou, dans la région de l’Adamaoua. Une fois entrée en fonction, la minicentrale de 1,4 MW permettra d’économiser 457 000 euros, soit 300 millions de francs CFA, par an sur les dépenses de carburant nécessaires à l’électrification de la zone cible du projet. Sans même évoquer la réduction des gaz à effets de serre…
La succursale camerounaise du groupe français Innovation Énergie Développement (IED), est en train de réaliser un projet de minicentrale hydroélectrique à Mbakaou, un village situé dans le département du Djérem, région de l’Adamaoua au Cameroun. Au cours de la cérémonie de pose de la première pierre de cet ouvrage, le 20 juin 2019, les autorités locales ont peint un triste tableau de la situation énergétique de Mbakaou. Cet arrondissement, ainsi que son voisin Tibati, vit dans une précarité électrique caractérisée par une faible fourniture d’énergie issue de deux groupes électrogènes. C’est donc pour pallier cette pénurie qu’intervient le projet d’IED.
La minicentrale sera dotée d’une puissance de 1,4 mégawatt (MW), généré par deux turbines de 740 Kilowatts (KW) chacune et de réseaux de distribution associés. À partir de septembre 2020, IED Invest Cameroun, produira de l’énergie vendue à la compagnie de distribution de l’énergie électrique, Eneo, une société d’économie mixte au capital détenu à 56 % par le groupe Actis et à 44 % par l’État du Cameroun. IED exploitera ainsi la centrale pendant 20 ans.
Un double avantage économique et écologique
Le coût de la minicentrale hydroélectrique de Mbakaou s’élève à 6,8 millions d’euros, 4,5 milliards de francs CFA, financés par l’Union européenne, l’IED, la BGFI Bank ainsi que l’Agence d’électrification rurale (AER).
Grâce à cet ouvrage, 300 nouveaux ménages dans les localités non desservies seront enfin raccordés ainsi que 2 500 nouveaux foyers dans les localités de Tibati et Makaou.
Une fois mise en fonction, la centrale permettra également à l’électricien Eneo d’économiser environ 457 000 euros soit 300 millions de francs CFA par an sur les dépenses de carburant nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques de Tibati et de Mbakaou. Ce qui induit à la fois un gain économique et écologique. À Eneo, l’on explique qu’« en plus d’améliorer la desserte et la qualité de service dans ces zones rurales, le projet va générer des réductions d’émission de gaz à effet de serre à hauteur 2893 tonnes de CO2 par an, du fait de l’arrêt partiel ou total des centrales thermiques de Tibati et de Mbakaou, aujourd’hui principales sources d’alimentation de la zone ».
Boris Ngounou
